Dix millions de Fcfa, c’est le montant du fonds d’appui disponible pour les femmes entreprenantes de Gagnoa. Cette annonce a été faite par le directeur régional de la Famille de la femme et de l’enfant (MFFE) du Gôh, Dirabou Roland Richard, en marge de la commémoration de la Journée internationale de la femme (JIF), mardi 08 mars à Gagnoa. Selon lui, il s’agit d’un appui financier en cours, destiné aussi bien aux associations de femmes en priorité, qu’aux femmes en tant qu’individu. Ce fonds devra aider les femmes à développer leur commerce existant, à améliorer le rendement des activités qu’elles mènent. Sont également éligible, celles qui n’ont pas d’activités, et qui envisagent d’en mener. « C’est toujours dans le but de les rendre autonomes », a-t-il dit. Rappelant que le projet est encore au stade de réception des dossiers, il a assuré que d’ici quelques semaines, les premiers bénéficiaires devraient êtres connus. En termes d’autonomisation, les femmes de Gagnoa montrent qu’elles sont sur le chemin, a indiqué M. Dirabou. Idem en termes d’équité, où de plus en plus d’élus et de femmes responsables politiques et administratifs sont des femmes, notamment maire, député. « Avec tout ce qui est fait, Gagnoa n’est pas loin d’atteindre la parité 50/50 », a-t-il assuré. Le directeur s’est aussi félicité de l’appui apporté par la ministre de la MFFE, qui a permis aux femmes de Bayota et de Gagnoa, de bénéficier de formation, notamment en technique culturale et entreprenariat féminin. « Ce qui constitue une avancée notable », a fait savoir le premier responsable du MFFE dans la région. Notons que cette Jif 2022 a été marquée par une doléance toute particulière. Celle de madame la présidente des femmes de Gagnoa, Zadi Clémentine, une septuagénaire très respectée, qui a plaidé pour que le président Alassane Ouattara décrète le 08 mars, comme un jour férié, chômé et payé, à l’image de nombreux évènements nationaux. « Actuellement où je vous parle, il y a des femmes dans les bureaux, dans les administrations, aux marchés, qui ont le cœur ici, et la tête au travail. Ce n’est pas normal, car elles ne sont pas libres, vu que leur place en ce jour, c’est ici avec nous, pour célébrer cet évènement unique », a déclaré la présidente Zadi Clémentine.
Mariette KOUAME