Le mercredi 21 février restera une date mémorable pour les sociétaires de L’Association des Chefs des
Campements et Hameaux de Côte-d’Ivoire. En effet cette date marque le début d’une grande tournée
nationale pour expliquer à qui de droit le bien fondé de l’existence de L’Association des Chefs de
Campements et de Hameaux de Côte-d’Ivoire. Pour l’occasion, plus d’une centaine de responsables
de Campements et de Hameaux se sont retrouvés à la salle de réunion de la sous-préfecture de
Djekanou autour de celui qui va assurer la présidence de cette entité. Quand il a pris la parole, il est
allé droit au but pour dévoiler les raisons qui ont milité en faveur de la création de cette organisation
et n’a pas manqué d’en souligner les différents objectifs: » Je suis Nanan Bolle Djeket I. Nous avons
créé l’Association des Chefs des Campements et Hameaux de Côte-d’Ivoire pour valoriser les
responsables de cette organisation qui se sentent lésés. Quand on prend l’administration, celle-ci
reconnaît les rois les tribus, les cantons, les chefs de villages. Et ceux qui sont à la base de la Côte
d’Ivoire ne sont pas reconnus par l’autorité ivoirienne, à savoir les chefs des Campements et Hameaux.
C’est dans ce sens là que nous avons mis sur pied cette association qui est apolitique, qui est nationale
pour valoriser tous les chefs. Nous avons d’autres objectifs à atteindre: le développement de nos
campements, villages, nous avons besoin de dispensaires, nous sommes reculés dans les tre-fonds
des villages sans eau, sans routes, sans aucune commodité minimale vitale. Aussi, grâce à cette
association, nous pourrons revendiquer dans les règles de l’art, négocier avec les autorités pour régler
un certain nombre de besoins. Je dois préciser que c’est une tournée nationale qui a débuté ici à
Djekanou et qui va se poursuivre dans les sous-préfectures de Kokumbo, de Kpouebo et d’Angoda.
Pour mémoire, il faut retenir que Djekanou et Kokumbo seulement font plus de 40 Campements.
Il est juste de savoir que la tâche qui nous attend ne sera pas facile car nous devons identifier tous
les Campements et Hameaux de Côte-d’Ivoire. » Quant à Benoît Amani délégué régional du Bélier de
cette association chargé de l’implantation nationale, Il ne dit pas le contraire: » Nous sommes soucieux
de notre vie, de ce que nous faisons, nous sommes délaissés, nous souffrons. Nous savons que la base
même de l’Etat, c’est le campement. Aujourd’hui, on nous dit que l’économie de la Côte d’Ivoire repose
sur l’agriculture. Mais qui fait l’agriculture? C’est le campement. Après le campement, c’est le village,
après le village nous sommes en ville. Donc ce sont les Campements qui nourrissent les villes et nous
sommes toujours délaissés. Vous savez les informations quittent le gouvernement pour arriver aux
autorités, l’autorité va réunir les chefs de village pour les informer, et les populations vaillantes qui
travaillent pour le pays ne sont pas informées. Il n’y a pas de relais, et nous nous sentons lésés.
Et à chaque fois, au niveau des grandes réunions, ceux mêmes qui travaillent pour la nation ne sont
pas représentés, c’est ça qui est notre problème. Voilà pourquoi nous avons décidé ensemble de créer
cette association pour valoriser notre corporation. » Séance tenante de nombreux responsables des
Campements et Hameaux présents, comme un seul homme ont payé leurs droits d’adhésion, de façon
spontanée, comme pour traduire qu’ils ont bien compris le bien fondé de l’avènement de l’Association
des Chefs de Campements et de Hameaux de Côte-d’Ivoire, leur Association.
Sosthène