Plus de 28 ans après l’extermination des Tutsis au Rwanda, l’ancien préfet rwandais a été condamné ce mardi 12 juillet par la cour d’assises de Paris à vingt ans de réclusion criminelle pour complicité de génocide.
L’ancien haut fonctionnaire a été déclaré coupable en tant que « complice de génocide » et « complice de crimes contre l’humanité ». Ces charges concernent les tueries commises à l’École technique de Murambi, à la paroisse de Cyanika, à celle de Kaduha, à l’école Marie-Merci, notamment, ainsi qu’au niveau des barrières de cette province de Gikongoro, dont il était préfet. L’accusation avait requis vendredi la réclusion criminelle à perpétuité.
Laurent Bucyibaruta a toutefois été acquitté des accusations de génocide et de crimes contre l’humanité en tant qu’auteur, notamment pour les faits commis à la prison de Gikongoro et à la paroisse de Kibeho. Pour ce dernier massacre, arrivé au début du génocide, la cour a estimé manquer d’éléments sur son niveau de connaissance sur l’ampleur du projet génocidaire à ce moment-là.
Une immense déception pour les parties civiles, car 40 000 personnes ont péri sur ce site. Mais « ce soir, Laurent Bucyibaruta est en prison, là où il aurait dû être depuis 20 ans », en estime l’une d’elles.
NK