Le 24 janvier 2023 Agboville sera le théâtre de la célébration de la Journée Mondiale de la Culture Africaine et Afrodescendante, JMCA 2023 avec la participation du Ministère de la culture et de la Francophonie, de l’UNESCO, de l’Union Africaine et de nombreux médias nationaux et internationaux.
La Journée Mondiale de la Culture Africaine et Afrodescendante a été adoptée le 22 novembre 2019 à la Conférence Générale de l’UNESCO, à Paris.
En Côte d’Ivoire, cette cérémonie est organisée par le Comité des Journées pour la Mobilisation des Cultures Africaines (COJMCA.CI), une organisation culturelle composée de bénévoles issus de tous les milieux. Le thème choisi pour cette édition 2023 est : L’AFRIQUE ET LES PERCUSSIONS. Réconcilier les Africains avec eux-mêmes en apprenant leur culture dans un environnement récréatif est le moteur de la JMCA. Des expositions, un concert et des panels sont prévus le lundi 23 janvier 2023 sous la houlette de Dr Zié COULIBALY, président du Comité Scientifique, à l’hôtel Prestige d’Agboville. Après donc Adiaké en 2022, c’est au tour d’Agboville d’être aux couleurs de la JMCA les 23 et 24 janvier 2023.
Sur le choix du thème et ses implications, le président du comité d’organisation de la Jmca, le journaliste écrivain Alafé Wakili explique : »Les percussions, notamment le Djembé mondialement connu, incarnent l’expression même de l’identité africaine. Or, les percussions africaines ont perdu au fil des années leur véritable dimension culturelle et sociale au profit d’un aspect purement ludique, dont le caractère envoûtant contribue à les enfermer dans la sphère d’un exotisme convenu pour touristes ou celle purement récréative du show-biz, afin de rythmer les productions standards des groupes à la mode. Nous voulons revenir aux origines mêmes de la fonction des percussions dans la vie des Africains. Les percussions ont, depuis l’origine, toujours rythmé la vie de l’Africain de la naissance à la mort. Elles constituent la polyrythmie de toutes les activités humaines, comme le travail au champ, et de toutes les croyances, lorsqu’il s’agit d’éloigner les mauvais esprits ou de communiquer avec l’invisible. Elles sont, dans notre culture, avec les chants, les danses et les masques sacrés, associées au savoir et au pouvoir ».
Ce rendez-vous culturel qui marque son temps, ajoute-t-il, revêt un intérêt particulier pour l’africain d’ici et de la diaspora. Il s’agit, dit-il, de »réconcilier les Africains avec eux-mêmes en revenant à l’essence même de leur(s) culture(s) ».
Agboville attend donc les africains. De hautes sommités de la culture et des chefs traditionnels rehausseront la cérémonie de leur présence. Entre autres, la ministre ivoirienne de la culture qui en assure la présidence, le représentant pays de l’Unesco, l’ambassadeur de l’Union africaine.
Cette cérémonie sera meublé par des panels, une exposition et des animations culturelles.
Narcisse KONAN