Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureuse d’être avec vous cet après-midi, pour célébrer la 21e journée mondiale contre le travail des enfants, dont le thème cette année est : « La protection sociale universelle pour mettre fin au travail des enfants ».
Je voudrais avant toute chose saluer les personnalités ici présentes :
Tout d’Abord, nos sœurs épouses de Présidents d’Institutions à savoir :
– Madame Maimouna KONE ;
– Madame Fatoumata BICTOGO ;
– Madame Patricia AHOUSSOU ;
– Madame Mayélé COULIBALY ;
– Et Madame Anne-Marie AHOUA.
Merci chères sœurs d’être toujours à mes côtés.
Mes salutations vont également à l’endroit de Madame la Ministre d’Etat Kandia CAMARA, notre sœur, qui nous fait le plaisir de prendre part à cette cérémonie.
J’adresse mes vives salutations à Monsieur Adama Kamara, Ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale et Président du Comité Interministériel (CIM).
Je le félicite pour la grande mobilisation qu’il a suscitée autour de cette journée internationale contre le travail des enfants, ainsi que pour toutes les actions initiées par le CIM pour l’élimination du travail des enfants dans notre Pays.
Je salue également Madame Nassénéba TOURE, vice-Présidente du CIM, que je félicite pour son dynamisme à la tête de son département ministériel.
Je voudrais également saluer le Général Vagondo DIOMANDE, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, qui est à nos côtés cet après-midi. C’est l’occasion pour moi de le féliciter pour toutes les actions que mène son département Ministériel, tant avec le corps préfectoral qu’avec la police, pour juguler ce fléau.
J’associe à ces salutations Mesdames et Messieurs les Ministres et Ministres-Gouverneurs ici présents, et je les remercie d’être avec nous cet après-midi.
Mes chaleureuses salutations et mes remerciements vont à l’endroit de nos sœurs épouses de Ministres qui nous font l’amitié d’être à nos côtés.
Je voudrais aussi saluer et remercier mesdames et messieurs les Ambassadeurs et membres du corps diplomatique qui nous soutiennent dans cette lutte et qui sont présents à cette cérémonie.
J’adresse également mes salutations et mes remerciements aux représentants des Agences des Nations Unies, notamment à Monsieur Marc VINCENT Représentant Résident de l’UNICEF en Côte d’Ivoire ;
Ainsi qu’à Monsieur Dramane BATCHIABI, représentant du BIT.
Je voudrais saluer et remercier également nos sœurs, les Ambassadrices en Côte d’Ivoire, ainsi que toutes les personnalités et les membres de ma délégation qui m’ accompagnent aujourd’hui.
Mes salutations et remerciements vont aussi à l’endroit de mesdames et messieurs les Préfets pour leur présence et leur rôle essentiel dans ce combat que nous menons.
Je suis heureuse qu’ils soient des nôtres cet après-midi.
Je salue aussi, tous les élus, Mesdames et Messieurs les députés, sénateurs et maires qui nous soutiennent dans cette action. En particulier, Madame la vice-Présidente du SENAT, Madame Sara Sako FADIGA.
Je voudrais à présent saluer Messieurs les Directeurs Généraux du Conseil du Café-Cacao, du Conseil du Coton-Anacarde, de la CNPS et de la CNAM qui sont à nos côtés aujourd’hui. Merci pour le travail formidable que vous faites.
Je voudrais vous féliciter pour toutes vos initiatives et actions qui contribuent fortement à améliorer les conditions de vie de nos populations.
Je voudrais à présent saluer tous nos partenaires du CNS ici présents, leur engagement et leur accompagnement nous permettent de lutter efficacement contre le travail des enfants dans notre Pays et je les en remercie.
Ce sont entre autres : les industriels du Café et du cacao, la Fondation ICI, la World Cocoa Fundation, Save the Children, Care International, l’ONG IRC et l’Organisation Internationale pour la Migration.
Enfin, je salue nos distingués Chefs traditionnels et Guides Religieux et je les remercie pour leur présence et leurs bénédictions.
Je n’oublie pas nos amis de la Presse et nos chers Enfants du Parlement des Enfants de Côte d’Ivoire, que je félicite aussi pour leurs belles prestations.
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
La lutte contre le travail des enfants est un devoir qui incombe à chacun de nous, car c’est un fléau dont les conséquences sociales et économiques sont dramatiques.
En effet, partout dans le monde, ce phénomène constitue une menace pour l’épanouissement physique, intellectuel et moral de nos enfants.
Il compromet également la durabilité des chaînes d’approvisionnement de nos matières premières.
Aussi, je me réjouis qu’une journée mondiale soit spécifiquement dédiée à cette problématique car, cela renforce la mobilisation de toutes les parties prenantes contre ce phénomène.
Cette année, le thème « protection sociale universelle pour mettre fin au travail des enfants » vient à point nommé en ce sens qu’il permet de faire l’état des lieux des efforts réalisés dans le cadre de la protection sociale.
A cet effet, je voudrais féliciter tous les acteurs qui contribuent significativement à la lutte contre le travail des enfants dans notre Pays et j’adresse mes vifs remerciements à Monsieur le Ministre Adama Kamara pour tous ses efforts en vue de faire de la protection sociale une réalité dans notre Pays.
Mesdames et Messieurs,
En plus de toutes ces mesures visant à renforcer la protection sociale de nos populations, qui viennent de vous être présentées, le Comité National de Surveillance (CNS) que je préside a, depuis sa création en 2011, fait de cet axe un pilier important de sa stratégie nationale de lutte contre le travail des enfants.
Pour nous, il s’agit d’une approche nécessaire et indispensable, en raison de la précarité sociale et économique des familles touchées par le phénomène du travail des enfants.
En effet, selon plusieurs études, le travail des enfants résulte d’un ensemble de facteurs socio-économiques, qui fragilisent les familles et exposent les enfants aux risques d’exploitation. La réponse la plus adéquate à ce phénomène est donc d’agir sur les causes profondes afin d’épargner les enfants de ce fléau.
C’est dans cette optique de protection sociale, que nous avons mené de multiples actions pour renforcer la protection des enfants et améliorer les conditions de vie de leurs familles.
Je voudrais vous en citer quelques-unes :
Dans le domaine de l’éducation,
Nous avons fait un plaidoyer pour la scolarisation obligatoire et la construction d’infrastructures scolaires à travers nos villes et villages car, les enfants scolarisés sont moins exposés aux risques d’exploitation et de travail.
A cet effet, je voudrais féliciter Madame la Ministre d’Etat Kandia KAMARA qui a pu réaliser tout cela lorsqu’elle était, Ministre de l’Education Nationale.
Nous avons également distribué des milliers de kits et de manuels scolaires aux élèves et facilité l’établissement de jugements supplétifs à leur intention.
A cet effet, je voudrais remercier tout spécifiquement Monsieur Marc Vincent, pour l’accompagnement de l’UNICEF, à la déclaration des enfants à l’état civil.
A ce stade de mon propos, je voudrais inviter les familles à faire enregistrer nos enfants à l’état civil, dès leur naissance, afin de leur permettre d’avoir une identité légale et de bénéficier des prestations sociales de l’Etat.
Mesdames et messieurs,
Comme vous le savez, la pauvreté est une cause majeure du travail des enfants. C’est pourquoi, l’autonomisation de nos sœurs est un volet essentiel de mes actions.
A cet effet, j’ai initié le Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI), pour aider nos sœurs qui ne sont pas éligibles aux prêts bancaires classiques, à bénéficier d’un financement pour réaliser leurs activités économiques et être autonomes.
A ce jour, le FAFCI a permis à près de 325.000 femmes de bénéficier de micro-crédits pour la réalisation de leurs activités économiques. Elles sont aujourd’hui autonomes et contribuent à sortir de la pauvreté près de 2 millions de personnes.
Dans ce même cadre, je salue l’action du Gouvernement et de ses partenaires qui, à travers les différents fonds, initient des actions d’autonomisation des femmes et des familles et je les en félicite.
Dans le domaine de la protection des enfants,
Nous avons mis en œuvre, plusieurs mécanismes d’alerte et de prise en charge d’enfants victimes d’exploitation.
Il s’agit notamment du SOSTECI, initié par le Ministère de l’Emploi et de la protection sociale et du SSRT initié par le secteur privé.
Nous avons également deux lignes vertes gratuites, le 116 et le 13 08 mis en place par le Ministère de la famille, qui permettent d’alerter les autorités compétentes en cas d’exploitation des enfants.
Je voudrais également souligner l’action de la Police, à travers la sous-direction chargée, de la lutte contre la délinquance juvénile, ainsi que des 6 antennes de police qui ont été crées à notre demande à l’intérieur du Pays, pour secourir les enfants victimes et mettre fin à ces pratiques.
Je félicite d’ailleurs le Général VAGONDO pour l’efficacité de ses équipes.
Mesdames et messieurs, ces mécanismes de prévention et de prise en charge nous ont permis à ce jour de secourir plus de 500 000 enfants en détresse depuis 2012.
Par ailleurs, pour la prise en charge des enfants vulnérables, ma Fondation Children of Africa a construit depuis 2018, trois centres d’accueil pour les enfants en difficulté. Ceux de Soubré et de Ferkessédougou prennent en charge les enfants victimes de traite, d’exploitation et de travail des enfants,
quand celui de Bouaké s’occupe de la réinsertion des mineurs en conflit avec la loi.
Ces centres viennent s’ajouter à « la Case des Enfants », le premier foyer de la Fondation Children Of Africa, qui existe depuis 1998, et qui offre aux enfants en détresse, tous les avantages d’une structure familiale.
Mesdames et messieurs,
Toutes ces actions nous ont permis d’enregistrer des résultats positifs salués par le Gouvernement américain qui, depuis 2012, classe la Côte d’Ivoire parmi les Pays fournissant des efforts significatifs pour lutter contre le travail des enfants.
Nos efforts ont également été reconnus par l’Organisation International du Travail (OIT) qui nous classe parmi les Pays pionniers de l’alliance 8.7, depuis 2019.
Mesdames et messieurs,
Malgré ces progrès encourageants, d’importants défis restent encore à relever pour éliminer le travail des enfants.
Cela nécessite de notre part : de la détermination, des efforts continus, une synergie d’action de la part de toutes les parties prenantes et une intensification de nos actions.
C’est pourquoi, à l’occasion de cette journée mondiale contre le travail des enfants, je me réjouis de l’extension du Système d’Observation et de Suivi du Travail des enfants en Côte d’Ivoire (SOSTECI) à l’échelle nationale, que réalise aujourd’hui, Monsieur le Ministre Adama KAMARA.
En effet, la mise en place de ce mécanisme de protection sociale dans toutes nos régions, permettra une meilleure vigilance et une coordination accrue de toutes les actions de terrain.
L’extension du SOSTECI sur toute l’étendue du territoire, me donne l’occasion de remercier encore une fois Monsieur le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, pour sa disponibilité à nous aider dans ce processus, et à travers lui, remercier les membres du Corps Préfectoral qui sont les chevilles ouvrières de cette politique nationale.
Mesdames et Messieurs les Préfets,
Votre rôle est fondamental dans la lutte menée par notre pays contre le travail des enfants. Car votre connaissance du terrain et votre proximité avec les populations constituent nos atouts pour la réussite de nos actions.
Aussi, voudrais-je vous féliciter pour votre engagement à nos côtés pour mener à bien ce combat.
A ce stade de mon propos, je voudrais remercier nos partenaires pour le soutien qu’ils apportent à notre Pays dans cette lutte.
Mes remerciements tous particuliers vont à l’endroit du Gouvernement américain qui, à la suite d’une mission d’évaluation du Bureau de la lutte contre la traite des personnes du Département d’Etat américain, a sélectionné la Côte d’Ivoire pour bénéficier du Programme de partenariat pour la protection de l’enfance (CPC).
Ce programme d’aide dans le domaine de la lutte contre la traite des enfants est doté d’un financement allant jusqu’à 10 millions de dollars.
Monsieur l’Ambassadeur des Etats Unis, Nous sommes très heureux de ce partenariat fort entre nos deux Pays et je vous remercie pour votre implication personnelle dans l’obtention de ce programme au bénéfice des enfants de notre pays.
Mesdames et Messieurs,
Chers invités,
Le travail des enfants n’est pas une fatalité, et son élimination est possible.
Nous pouvons y parvenir si nous intensifions nos efforts, et si nous joignons nos forces pour une meilleure synergie de nos actions.
Sur ces mots, je déclare ouvertes, les activités marquant la célébration de la 21e édition de la journée mondiale contre le travail des enfants.
Je vous remercie.