Le président de la république Alassane Ouattara et les deux anciens présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié doivent se rencontrer le jeudi 14 juillet prochain. Les ivoiriens se posent des questions sur l’issue de cette rencontre entre les 3 grands de la politique ivoirienne. Pour Frédéric Tanoh-Niangoin président de l’Ong ALERTE CONFLIT par ailleurs Consultant en Gestion des Conflits et paix qui a reçu la presse le mercredi 13 juin au siège de sa structure, il s’agira de faire une déclaration commune qui prônerait l’avènement d’un Etat de droit et des élections désormais sans violence en Côte d’Ivoire.

Il est annoncé une rencontre des 3 leaders dans les prochaines heures. Quelle est votre appréciation sur cette rencontre que d’aucuns qualifient d’amorce de la réconciliation. La trouvez-vous opportune?

 » C’est toujours bon de se retrouver et de se parler quand des discordes s’installent entre les hommes. Cela permet d’évacuer les rancœurs et ôter les points d’achoppement qui ont entraîné les crises et les conflits. Les 3 grands leaders devraient donc pouvoir mettre sur table tous leurs points de désaccords et de rancœurs puis chercher à les dépasser. Je voudrais rappeler au bons souvenirs de tous la crise de succession de 1993 entre Ouattara et Bédié qui a été le déclencheur de leur mésentente; le boycott actif conduit par le Front Républicain de Gbagbo et Ouattara en 1995 sous la gouvernance de Bédié; le coup d’Etat de 1999 qui a renversé Bédié, et qui n’a été condamné ni par Ouattara, ni par Gbagbo; la rébellion de 2002 contre Gbagbo pendant que Ouattara et Bédié étaient en alliance dans le RHDP-Plate Forme; la guerre liée à l’élection présidentielle de 2010 due à la tentative de confiscation du pouvoir par Gbagbo logiquement vaincu par le tandem Ouattara/Bédié; les violences électorales de 2020 liées au flottement constitutionnel qui a accouché d’un troisième mandat controversé; le Boycott actif et la désobéissance civile subséquents, sans oublier l’inapproprié Conseil National de Transition CNT de l’opposition. Je souhaite qu’au sortir de cette rencontre tripartite ces 3 grands leaders politiques partagent avec tous les ivoiriens l’acte de contrition qu’ils auront rédigés et qui devra mettre en relief ces différentes crises politiques dans lesquelles chacun d’eux sait en âme et conscience qu’il a une part de responsabilité. Il faut donc attendre les résolutions qui sortiront de ce conclave pour analyser et juger l’état d’esprit actuel de ces trois grands leaders politiques qui régentent la vie des ivoiriens. Quoi qu’il en soit, il faut encourager les 3 leaders politiques dans leur volonté d’aller à l’apaisement et les remercier d’avance pour une déclaration commune qui prônerait l’avènement d’un Etat de droit et des élections désormais sans violence en Côte d’ivoire. « 

Mienmo