Invité au lancement de la 3è édition du match de gala de la Paix prévu le 26 mars prochain à Abidjan, l’ex star du football guinéen et africain à bien nous livrer son avis l’évolution du Football africain non sans marquer sa grande déception de voir l’organisation de la Can 2025 à son pays, La Guinée Conakry …
Aujourd’hui quel est le regard que vous portez sur le football guinéen actuel, parlant cette génération ?
Nous avons des victoires en dent de scie. Dans les années 60,70 jusqu’en76,78, ou même en 80., la Guinée faisait partie des grandes nations du football. Les pays limitrophes de la Guinée se sont mis au travail et aujourd’hui, nous, nous avons des difficultés. Parce qu’on est toujours absent dans les grands rendez-vous. Que ce soit en cadet, en junior. Même le chan qui déroule en Algérie, nous sommes absents. Je pense que cela ne donne pas une bonne image de la politique du football guinéen. Vous savez que depuis 2017, il y a des crises au sein de la fédération guinéenne de football qui doit avoir plus de stabilité pour essayer de booster le football à la base et le football féminin. Et malheureusement dans une telle atmosphère de cris, il est difficile d’atteindre des objectifs. Sinon la Guinée regorge de grands talents comme Naby Keita, qui pour moi devrait être la locomotive de cette génération mais malheureusement est souvent blessé avec son club et lorsqu’ ‘il arrive en coupe d’Afrique, on sent un manque de temps de jeu. Les Guinéens restent sur leur fin avec cette nouvelle génération.
L’organisation de la Coupe d’Afrique 2025 a été retiré finalement à la Guinée. C’est surement un grand regret pour vous, l’ex- star du football guinéen et ancien ministre des sports. ?
En tant qu’ancien footballeur, je m’étais investi dans la politique parque jusqu’ à présent je ne comprenais pas pourquoi la Guinée depuis 58 n’a pas organisé une coupe d’Afrique des Nations. Ce ne sont pas les moyens qui manquent, il suffit seulement d’avoir de la volonté politique. J’ai été le premier des ministres a déposé la note de garantie à la Caf. Nous avons eu l’intention d’organiser la CAN en 2014. Malheureusement la politique n’a pas suivi et on nous a retiré l’organisation. Ça été une déception pour le peuple de Guinée. Parce que quand on parle de l’organisation d’une CAN, C’est vrai c’est couteux pour les Etats mais tout est prioritaire. Je pense c’était un projet transversal qui pouvait aider la Guinée de se développer, de mettre les infrastructures routières, aéroportuaires les hôtels et des stades pour permettre aux jeunes de s’exprimer. Malheurs ment on n’a pas été dynamique. On nous l’a retiré et je pense que c’est un gout amer pour nous les anciens footballeurs et surtout moi car je me suis beaucoup investi mais malheureusement ça pas été une volonté politique, c’est une déception pour la Guinée
Vous avez été pendant un moment ministre guinéen des sports. Quelle expérience avez vu tiré de votre passage ?
Vous savez le Pr Alpha Kondé a pris le pouvoir en 2010 à la suite d’une transition militaire. Il n’y avait grand-chose dans les caisses de l’Etat il fallait donc tout reprendre à Zéro. Je pense qu’il s’est battu car il y a des priorités qui lui tenait à cœur. Moi j’ai fait 18 mois. Il y a eu des résultats en dent de scie. Vous savez que quand un pays sort d’une transition militaire, il faut mettre tout en ordre. On a essayé mais malheureusement peut être que j’ai été le mauvais élève c’est pour cela que j’ai été débarqué Parce que je voulais apporter la rigueur, la transparence et la discipline.
Quel jugement portez-vous sur la prestation des nations africaines à la Coupe du Monde au Qatar avec une qualification historique du Maroc en demi-finale. Est-ce que la voie est dégagée pour rêver à une présence africaine en finale et pourquoi pas un sacre mondial pour le continent ?
Je pense que tout est possible. Je pense que des cinq représentants ceux qui n’ont pas dépassé le premier tour sont partis avec beaucoup de regret. Le football africain a beaucoup évolué. On se souvient qu’à l’époque le Zaïre (Rdc) en 74 avait pris une raclée à ce rende mondial. Aujourd’hui ce n’est pas le cas. On a vu l’Algérie, le Cameron, le Sénégal, le Ghana, et bien d’autres ont eu des prestations dignes. Je pense que l’Afrique a déjà franchi un cap. Surtout avec cette première demi-finale historique que nous a offert le Maroc, l’Afrique va tirer les leçons. Tout est maintenant possible. Il suffit de continuer de travailler, de mettre un projet en place et d’y croire. L’autre satisfaction à noter c’est que ces équipes africaines étaient dirigées par des techniciens africains. Il faut qu’on croie en l’expertise africaine et il suffit d’y mettre des moyens et de travailler dans la tranquillité et surtout dans la stabilité.
Interview Mariette K