La participation de l’Erythrée dans la reprise des combats au Tigré « enflamme une situation déjà tragique », selon l’émissaire américain Mike Hammer.

En Ethiopie, la paix semble de nouveau hors de portée. La reprise des hostilités dans le nord du pays, fin août, a fait voler en éclats cinq mois de trêve et lancé la troisième phase d’une interminable guerre civile qui oppose depuis novembre 2020 les insurgés du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) au gouvernement fédéral. Alors qu’il se disait ouvert aux pourparlers il y a quelques jours encore, le groupe rebelle, dans un communiqué publié mardi 20 septembre, a appelé chaque Tigréen à « se rendre pleinement disponible pour la guerre totale » qu’il mène.

Depuis presque un mois, les combats font rage, l’artillerie gronde et l’aviation frappe. L’émissaire américain Mike Hammer a affirmé vouloir poursuivre les efforts de conciliation à l’occasion de l’assemblée générale des Nations unies, qui a débuté mardi à New York, mais une rencontre secrète organisée par ses soins début septembre à Djibouti a échoué à inverser le cours des choses.

Mariette Kouame