Seulement 27,54 % des électeurs tunisiens ont participé au scrutin, selon des chiffres provisoires. Le « oui » l’emporterait largement, ce qui n’est pas une surprise, l’opposition ayant boycotté le vote.
Hamza Oueslati a le visage fatigué par la chaleur caniculaire. Lundi 25 juillet à la mi-journée, le travailleur journalier de 34 ans, short et claquettes, s’est déplacé au bureau de vote du quartier populaire de Hay Ezzouhour, à Tunis, pour accomplir son devoir électoral en ce jour de référendum sur la nouvelle Constitution . « Comme à chaque élection depuis la révolution [en 2011], je ne veux pas qu’on choisisse à ma place » lance-t-il.
Une volonté que ne semblait pas partager la majorité des Tunisiens. Avec une victoire du oui ne faisant guère de doute – en raison du boycott de l’opposition – l’essentiel de l’enjeu portait sur le taux de participation. Or celui-ci a été faible. En fin de soirée, l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) annonçait qu’au moins 2,46 millions d’électeurs, soit 27,54 % des 9,3 millions d’inscrits, avaient participé à la consultation, précisant qu’il s’agissait là de chiffres provisoires. Le « oui » aurait recueilli entre 92 et 93 %, selon un sondage sorti des urnes réalisé par l’institut Sigma Conseil. Il faudra attendre ce mardi pour que l’ISIE annonce ses chiffres officiels.
NK