Retour des marches pour le climat en France à partir de ce samedi 12 mars. Le mot d’ordre: « Look up » (lève les yeux) est une référence au film « Don’t look up » d’Adam McKay qui aborde le déni climatique. Le message s’adresse notamment aux responsables politiques, car il faut agir vite pour limiter le réchauffement climatique. Mais à la veille du premier tour de l’élection présidentielle française, ce thème fait figure de grands absents de cette campagne.
Parmi les candidats aux élections présidentielles, certains prennent la question climatique plus au sérieux que d’autres. Il y a d’abord les bons élèves, aux premiers rangs desquels évidemment l’écologiste Yannick Jadot, dont tout le programme s’articule autour de lutte contre le réchauffement climatique et la nécessité de baisser l’empreinte carbone de la France de 55 % d’ici 2030.
Pour d’autres candidats, le changement climatique est une opportunité économique. La représentante des Républicains, Valérie Pécresse, veut investir dans la recherche afin de « recréer de la valeur ajoutée » et de « gagner la course contre le dérèglement climatique ». De son côté, Emmanuel Macron n’a pas encore dévoilé son programme, mais pour lui c’est le progrès technologique qui permettra de répondre au défi climatique. Ces deux candidats souhaitent baisser les émissions de gaz à effets de serre, mais la croissance économique reste pour eux la priorité.
Pour d’autres candidats, l’écologie n’est pas vraiment une préoccupation, c’est le cas à l’extrême droite. Marine Le Pen commence à s’y intéresser, mais les mots climat, écologie, biodiversité ou environnement ne figurent pas dans ses 22 mesures pour 2022. Quant à Eric Zemmour, il s’interroge sur la réalité du changement climatique tout en estimant qu’il faut « réinventer une écologie de droite, enracinée ». Pour lui, l’écologie a été « prise en otage par l’extrême gauche ». Priorité commune de ces deux candidats: le démantèlement des éoliennes, qui fournissent une énergie renouvelable.
Nrcisse KONAN