À mesure que l’échéance de la présidentielle de 2025 approche, la liste des prétendants s’étoffe. Ce vendredi

4 avril, au Trade Centre de Cocody, le Révérend Didier Abokan, leader du mouvement La Nouvelle Côte

d’Ivoire, a officiellement annoncé sa candidature. Théologien, entrepreneur, administrateur de complexes

hôteliers et installé aux États-Unis, le Révérend Abokan nourrit l’ambition de présider aux destinées de la Côte

d’Ivoire. C’est dans cette optique qu’il a choisi la salle de conférence du Trade Centre pour officialiser son

engagement en vue de l’élection présidentielle d’octobre 2025. S’inspirant de Martin Luther King, figure

emblématique du combat non-violent pour les droits civiques, fervent défenseur de la paix et de la lutte

contre la pauvreté, ce natif d’Abobo aspire à une transformation profonde du pays. Son engagement, qu’il

qualifie de multiforme, s’articule autour de plusieurs axes stratégiques. « C’est un combat contre les injustices

et les inégalités. C’est aussi une lutte souveraine, économique, politique, culturelle et sociale. C’est un

engagement en faveur de la réconciliation nationale et de l’unité des Ivoiriens. Enfin, c’est une alternative

politique permettant à une nouvelle génération d’émerger, soutenue par l’ancienne sur la ligne de départ.

C’est pour cette raison que je me déclare candidat », a-t-il déclaré avec conviction. Trilingue – maîtrisant

l’anglais et le portugais en plus du français –, il estime urgent de proposer une alternative crédible. Selon lui,

la majorité des acteurs politiques ayant déjà exercé les plus hautes fonctions (présidents, premières dames,

ministres), il est temps de « tourner la page » et d’ouvrir la voie à une génération plus jeune, plus dynamique

et mieux connectée aux réalités contemporaines. Dans cette dynamique, le Révérend Didier Abokan propose

un programme structuré autour de 15 axes majeurs, qu’il a baptisés « Les 15 priorités de la Côte d’Ivoire ».

Parmi ces priorités figurent notamment : La réconciliation nationale, l’instauration d’un État fédéral (composé

de 20 gouvernorats et de provinces), la réforme de l’assurance maladie universelle, une politique migratoire

fondée sur les compétences, la création d’une nouvelle monnaie. Un projet ambitieux, qui soulève déjà de

nombreuses interrogations. Le message de celui qui se présente simplement sous le prénom Didier trouvera-

t-il un écho favorable auprès des Ivoiriens ? Parviendra-t-il à incarner cette alternative politique qu’il appelle

de ses vœux ? Une chose est sûre : la course vers 2025 est bel et bien lancée.

Oussou Léon