La campagne électorale pour l’élection présidentielle de 2025 est officiellement ouverte en Côte d’Ivoire

depuis le vendredi 10 octobre. Pour marquer son entrée en lice, Jean-Louis Billon, ancien ministre du

Commerce et désormais candidat du Congrès pour la Démocratie (CODE), a choisi le stade Konan Raphaël de

Marcory-Sicogi, à Abidjan, comme point de départ de sa campagne. Devant une foule venue en nombre et

visiblement acquise à sa cause, l’ex-délégué du PDCI-RDA a appelé les Ivoiriens à faire preuve de courage

politique. « Si vous voulez une nouvelle Côte d’Ivoire, choisissez le changement. Offrez-moi le second tour

avec le président Ouattara. Offrez-moi un vrai débat avec lui », a-t-il lancé sous les acclamations. « Le pays

avance, mais la vie reste dure » Dans son discours, Jean-Louis Billon a reconnu les efforts réalisés en matière

d’infrastructures: routes, ponts, zones industrielles, tout en soulignant le décalage entre ces progrès visibles

et la réalité quotidienne des Ivoiriens. « Le pays a avancé, oui. Mais derrière les chiffres, la vie reste difficile.

Les prix grimpent, les salaires stagnent. Les jeunes peinent à trouver un emploi, les femmes assument seules

le poids du foyer. La classe moyenne est étranglée entre impôts et loyers, pendant que certains s’enrichissent

sans limite », a-t-il dénoncé avec gravité. Un lieu chargé de sens. Le choix du stade Konan Raphaël ne doit rien

au hasard. Pour Billon, il s’agit d’un symbole fort, reflet des contrastes qui traversent la société ivoirienne. « Ce

quartier incarne à la fois les espoirs et les inégalités de notre pays : des projets d’envergure côtoient des

ruelles oubliées, des familles délaissées, une classe moyenne abandonnée », a souligné le candidat. Et

d’ajouter, avec une pointe d’émotion : « Malgré les difficultés, Konan Raphaël, comme toute la Côte d’Ivoire,

reste debout, solidaire et résiliente. Ici, on trouve des jeunes diplômés sans emploi, des femmes piliers du

foyer, des artisans débrouillards, des commerçants engagés, des retraités dignes. Ici, on ne baisse pas les

bras. On s’invente un avenir, on improvise, on s’entraide, on garde la foi. » « Osons une Nouvelle Génération »

Jean-Louis Billon a conclu son intervention en réaffirmant sa vision d’une Côte d’Ivoire équitable, solidaire et

tournée vers l’avenir. Pour lui, le chômage, l’exil et les inégalités ne sont pas des fatalités. « Le moment est

venu de tourner la page. Que le changement commence. Osons le changement, osons une Nouvelle

Génération », a-t-il déclaré, sous une salve d’applaudissements. La campagne de Jean-Louis Billon se poursuit

ce samedi à Abidjan, avec des parades prévues dans plusieurs communes de la capitale économique, avant

de prendre la route de l’intérieur du pays dans les jours à venir.

NK