Lors d’un séminaire organisé par l’Union des Patrons de la Presse en Ligne de Côte d’Ivoire (UPL-CI), du 9 au

11 mai 2025 à Assouindé (Assinie-Mafia), Mamadou Doumbia, Directeur des Délégations Régionales du

Conseil du Coton et de l’Anacarde, a présenté les avancées et les perspectives des filières anacarde et coton

en Côte d’Ivoire. Le gouvernement ivoirien a engagé un programme ambitieux pour accroître la

transformation locale de la noix de cajou. « Nous sommes passés de 40 000 tonnes transformées à près de

500 000 tonnes aujourd’hui, grâce à un investissement massif de l’État », a précisé Mamadou Doumbia.

L’objectif est de transformer 50 % de la production nationale d’ici 2030, en s’inspirant du modèle vietnamien,

leader mondial de la transformation d’anacarde. La filière coton, également au cœur des stratégies de

développement, connaît une dynamique de relance. Doumbia a mis en avant la chaîne de valeur textile : « Le

coton, c’est la fibre, la filature, le tissage et le textile ». Des projets structurants comme celui de Gonfréville

pourraient redonner un souffle à l’industrie textile ivoirienne. Parmi les grandes innovations annoncées figure

la mise en place prochaine de la Bourse des Matières Premières Agricoles (BMPA), sous l’impulsion de la

BRVM. Cette plateforme permettra aux producteurs d’utiliser des récépissés d’entreposage comme garanties

pour accéder à des financements, renforçant ainsi l’autonomie financière du secteur. Malgré ces avancées,

certaines pratiques agricoles posent problème, notamment dans le séchage de l’anacarde. Un producteur a

souligné les disparités dans les méthodes utilisées, affectant la qualité et le poids des produits. Mamadou

Doumbia a insisté sur la nécessité d’un encadrement rigoureux : « La structuration de la filière et

l’organisation des producteurs sont indispensables pour garantir une qualité constante et améliorer les

conditions de vie des acteurs ». Ce séminaire a ainsi permis de dresser un état des lieux encourageant tout en

soulignant les défis à relever pour faire des filières anacarde et coton de véritables leviers de développement

économique durable pour la Côte d’Ivoire.

Oussou Léon