Un suspense intrigant nourri d’une certaine appréhension plane sur l’environnement socio-politique en Côte

d’Ivoire a moins de 2 mois du scrutin présidentiel et a 4 jours de la decision du Conseil Constitutionnel qui va

consacrer de façon irréversible la confirmation des candidats retenus pour le présidentielle du 25 Octobre

2025. Hubert Konan membre du Bureau Politique du PDCI RDA, dans cet entretien exprime son état d’esprit,

parle aux militants PDCI et envoie un message fort a Madame la Présidente du Conseil Constitutionnel.

C’était le vendredi 5 septembre a ses bureaux.

L’on peut l’affirmer, et il n’est pas exagéré de le dire, le destin de la Côte d’Ivoire est lié à la décision

finale de la Cour Constitutionnelle qui sera effective le mercredi 10 septembre prochain. Dans quel

état d’esprit le cadre du PDCI RDA que vous êtes attend ce fameux jour?

Le 10 septembre sera une date décisive pour l’avenir de notre pays. En tant que cadre du PDCI-RDA, je

l’attends avec vigilance, fermeté et espérance : vigilance face aux tentatives d’exclusion, fermeté pour

défendre le droit du peuple à choisir, et espérance que la volonté populaire triomphera des manœuvres

politiciennes. Le 10 septembre, ce n’est pas seulement le sort d’un candidat qui se joue, c’est le destin de la

démocratie ivoirienne. Le Conseil constitutionnel a l’occasion d’écrire l’histoire en rendant une décision juste,

courageuse et inclusive. Mais, quelle que soit l’issue, une chose est sûre : le peuple ivoirien ne renoncera

jamais à l’alternance et à la justice. Exclure Tidjane Thiam, ce serait tenter d’exclure le peuple ; or, aucun juge,

aucune institution ne peut effacer la volonté populaire.

Quel message pour vos militants qui vivent dans la fièvre de cette date ?

A nos militants, je veux dire une seule chose : gardez la foi, restez mobilisés et disciplinés. Le 10 septembre

est une étape, mais ce n’est pas la fin du combat. Quoi qu’il arrive, nous devons montrer que nous sommes

unis derrière le Président Tidjane Thiam et derrière le PDCI-RDA. L’histoire nous enseigne que ce n’est jamais

la peur ni la résignation qui font avancer un peuple, mais la conviction et la détermination. Restons donc

debout, confiants et prêts, car c’est ensemble que nous arracherons la victoire et protégerons la démocratie

en Côte d’Ivoire.

Il est aussi a noter que cette décision sera irréversible. Dans le pire des cas, quelle posture la Haute

Direction du parti pourrait elle afficher?

Vous avez raison de souligner que la décision du Conseil constitutionnel sera irréversible. Mais dans le pire

des cas, la Haute Direction du PDCI-RDA ne cédera ni à la résignation, ni au découragement. Bien au

contraire, elle adoptera une posture de fermeté et de résistance démocratique. Car ce combat ne concerne

pas seulement un homme, mais l’avenir de la démocratie et l’alternance en Côte d’Ivoire. Si l’on tentait

d’écarter le Président Tidjane Thiam, le parti ne saurait l’accepter comme une fatalité. Il saura prendre ses

responsabilités, mobiliser ses bases et s’inscrire dans toutes les actions politiques et citoyennes légitimes

pour dénoncer cette injustice et maintenir vivante l’espérance du peuple. Le PDCI-RDA est un parti d’héritage,

de combat et de dignité. Même face à une décision injuste, sa posture sera claire : défendre sans faiblir la

volonté du peuple ivoirien.

Auriez vous un mot pour Madame la Présidente du Conseil Constitutionnel?

Mon mot à Madame la Présidente du Conseil Constitutionnel est simple : l’histoire vous regarde. La décision

que vous aurez à rendre le 10 septembre ne sera pas seulement juridique, elle sera aussi politique, morale et

historique. Elle engage votre responsabilité devant le peuple ivoirien et devant la postérité. Nous attendons

de vous une décision courageuse, juste et inclusive, qui garantira la paix, la démocratie et l’unité nationale.

Car l’exclusion de leaders légitimes comme les Présidents Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo ne serait pas

seulement une injustice, ce serait un coup porté à la réconciliation et à la stabilité de notre pays.

Mienmo