Le Bayern Munich a écrasé Salzbourg (7 à 1) et Liverpool s’est incliné devant l’Inter Milan (1 à 0), mardi. Cette défaite n’a pas empêché les Anglais de se qualifier pour les quarts de finale, comme les Allemands du Bayern.
Direction les quarts de finale. Le Bayern Munich de l’intenable Robert Lewandowski a coupé le souffle de Salzbourg (7-1) pour composter, mardi 8 mars, son billet pour les quarts de la ligue des champions, comme Liverpool pourtant battu par l’Inter Milan (1-0) à Anfield.
À l’Allianz Arena, le Bayern a montré un tout autre visage que celui affiché durant la manche aller en Autriche (1-1), où Kingsley Coman avait arraché l’égalisation à la dernière minute du temps réglementaire. Mardi, la bête blessée n’a fait qu’une bouchée du RB Salzbourg.
La démonstration de force porte le sceau de Lewandowski, dont le « coup du chapeau » (12e, 21e et 23e) en onze minutes a assommé les visiteurs et ouvert la voie à un succès aisé, auquel ont aussi participé Serge Gnabry (31e), Thomas Müller (54e, 83e) et Leroy Sané (85e).
Les attaquants ont rapidement chassé les doutes qui ont pu escorter ces derniers jours les Bavarois, à la défense parfois fébrile et malmenés il y a trois semaines par les octuples champions autrichiens en titre.
Comme souvent, le rôle principal est revenu à « Lewi », l’attaquant polonais désormais en tête du classement des meilleurs buteurs, devant l’Ivoirien de l’Ajax Sébastien Haller (11 buts), avec douze unités en huit rencontres européennes cette saison.
Muet à l’aller, il s’est rattrapé en transformant deux penaltys, qu’il a lui-même obtenus devant Maximilian Wöber (12e, 21e), avant que sa combativité ne soit de nouveau récompensée : sur une passe de Müller, il a contré le gardien venu à sa rencontre et repoussé le ballon qui a d’abord été repoussé par un poteau (23e).
Au passage, l’avant-centre de 33 ans a inscrit le triplé le plus rapide après le coup d’envoi d’une rencontre de Ligue des champions, vingt-trois minutes après le coup de sifflet de Clément Turpin, devançant d’une minute l’ancien record de Marco Simone avec l’AC Milan, contre Rosenborg en 1996.
Sans la réduction du score du très jeune entrant Maurits Kjaergaard (18 ans) à la 70e minute, le Bayern aurait pu réaliser la plus large victoire de l’histoire en phase finale de C1. Les Allemands ont tout de même égalé l’écart record qu’ils avaient eux-mêmes établi contre le FC Barcelone (8-2) en quart de finale de l’édition 2019/20.
Si les champions d’Europe 2020 ont brillé, ça n’a pas été le cas de leurs prédécesseurs en 2019, Liverpool, battus 1-0 à Anfield par l’Inter Milan.
Les Reds ont souffert face aux champions d’Italie en titre, mais ils rejoignent une nouvelle fois le Top 8 européen grâce au succès (2-0) acquis tardivement il y a trois semaines à San Siro.
La réussite n’était pas du côté des Anglais. Une tête de Virgil Van Dijk a été contrée (31e), deux tentatives de Mohamed Salah ont échoué sur un poteau (52e, 76e), et une autre occasion en or signée Luis Diaz (90e+2) a été contrecarrée par un sauvetage italien.
Les Intéristes ont, de leur côté, joué le coup à fond et pris le meilleur grâce à Lautaro Martinez (61e), buteur devant Van Dijk trop passif et Alisson dépassé. Le premier but européen cette saison de l’Argentin de 24 ans, déjà auteur d’un triplé vendredi en championnat, n’a pas suffi.
L’équipe dirigée par Simone Inzaghi a pâti de l’expulsion en seconde période d’Alexis Sanchez (63e), pour un deuxième carton jaune. Elle a cependant offert un visage conquérant pour son retour après dix ans d’absence en phases finales de C1.
Narcisse KONAN