L’actualité en Cote d’Ivoire est focalisee sur l’atmosphère socio-
politique de plus en plus délétère a l’approche du scrutin présidentiel
d’Octobre 2025. C’est pourquoi, nous avons rencontre le Professeur
Konan Hubert membre du bureau politique du PDCI pour avoir son
point de vue sur certaines questions essentielles.
1/ Avec la concrétisation de la candidature du président Alassane
Ouattara, avec le respect irréversible du processus électoral par la
CEI, l’on a l’impression que » tout est bouclé » pour une élection
présidentielle sans des candidats de poids, comme les présidents
Tidiane Thiam et Laurent Gbagbo. Est ce que les dénonciations
verbales de cette dérive et les marches de protestation peuvent y
changer quelque chose? Quel est votre mot sur cette situation?
Merci pour cette question. Je voudrais dire clairement que rien n’est
jamais totalement bouclé en politique tant que le peuple reste debout.
Oui, le Président Alassane Ouattara a officialisé sa candidature, oui la
CEI affiche une fermeté inquiétante. Mais la démocratie n’est pas un
décret, c’est une conquête permanente. Nos dénonciations verbales
sont nécessaires pour éclairer l’opinion nationale et internationale, et
nos marches pacifiques sont un instrument de résistance citoyenne.
Elles rappellent que le peuple de Côte d’Ivoire refuse une élection
verrouillée et exige une présidentielle inclusive. Le PDCI-RDA reste
déterminé : nous voulons et nous exigeons le retour de nos grands
leaders, le Président Tidjane Thiam et le Président Laurent Gbagbo,
sur la liste électorale. Ce n’est pas une faveur que nous demandons,
c’est un droit démocratique. À ceux qui pensent que « tout est bouclé»
, je réponds que l’histoire de la Côte d’Ivoire nous enseigne que rien
n’est écrit d’avance. Chaque fois que le peuple s’est levé, la vérité
démocratique a fini par triompher. Mon mot est donc simple : restons
mobilisés, unis et confiants. Avec le Président Tidjane Thiam, nous
irons jusqu’au bout de ce combat pour la démocratie et pour une Côte
d’Ivoire juste, inclusive et apaisée.
2/ Il y a un groupe de militants PDCI qui apparemment mènent un
autre combat a cote de la ligne definie par la haute direction du PDCI.
Selon vous, quelles sont les mobiles de cette volte face et quels en
sont les objectifs?
Il faut être lucide : ce groupe de militants qui tente de mener un autre
combat en marge de la ligne définie par la haute direction du PDCI-
RDA n’agit pas par conviction, mais par calcul. Leurs mobiles sont
d’abord dictés par la manipulation et la récupération politique
orchestrées par le pouvoir en place, qui cherche depuis toujours à
diviser et affaiblir notre parti. L’objectif réel de cette volte-face est
simple : créer la confusion, semer le doute, et pousser le PDCI à
abandonner son cap clair, celui du combat pour des élections
inclusives, avec le Président Tidjane Thiam comme candidat naturel.
Ils veulent détourner notre énergie de l’essentiel pour légitimer un
quatrième mandat d’Alassane Ouattara en fabriquant une
opposition docile. Mais je le dis avec force : le PDCI n’est pas dupe.
Les militants restent debout, soudés autour de la haute direction,
et fidèles à la ligne tracée. Nous n’avons qu’un seul combat : celui de
la vérité des urnes, de l’inclusion, et de la victoire de la démocratie.
3/ Professeur, peut on toujours rêver de voir le président Tidiane
Thiam parmi les candidats officiels pour les presidentielles
d’Octobre 2025? Si oui, sur quoi vous vous basez pour pensez cela?
Oui, nous avons l’espérance ferme de voir le Président Tidjane
Thiam candidat en octobre 2025. Car un peuple debout, mobilisé
dans les rues, dans les meetings et dans toutes les actions
citoyennes, ne peut être réduit au silence. L’exclusion de nos
leaders légitimes est une injustice que la Côte d’Ivoire rejette.
Tant que cette espérance demeure, rien ni personne
n’empêchera l’alternance et la vérité des urnes.
Mienmo