Au Gabon, une nouvelle institution politique voit le jour : Sa création avait été annoncée lors d’un conseil des ministres le 13 septembre 2021, mais c’est seulement vendredi 4 mars 2022 que les premiers membres de l’institution ont été nommés en conseil des ministres. Ils sont au total douze membres et tous quasiment sont d’anciens ou des membres du parti au pouvoir.
L’institution sera dirigée par Michel Essongue, un des fidèles d’Omar Bongo puis de son fils Ali Bongo.
Mais la nomination qui suscite le plus de commentaires est celle de Jean Eyeghe Ndong, ancien Premier ministre d’Omar Bongo. Beaucoup de Gabonais estiment que ce poste est ridicule pour un ancien Premier ministre. D’autres soutiennent qu’à 76 ans, ce leader qui avait rejoint l’opposition après la mort d’Omar Bongo en 2009 n’a pas vendu chère sa peau. Depuis 2016, Jean Eyeghe Ndong était devenu un des pourfendeurs du régime aux côtés de Jean Ping. Mais en août dernier, il avait opéré un virage à 180 degrés en se rapprochant d’Ali Bongo.
Autre nomination qui ne passe pas inaperçue, celle d’Eric Dodo Bounguendza, actuel secrétaire général du parti au pouvoir. Va-t-il démissionner de ses fonctions au parti ou optera-t-il pour le cumul ?
Le Haut Commissariat de la République, nouvellement créé, est une institution de douze membres qui se chargeront de l’évaluation, le suivi et la mise en œuvre de l’action politique du chef de l’État,
Narcisse KONAN