Florence Ahou est Conseillère Régionale du Bélier, militante et cadre du PDCI RDA, présidente des femmes de

l’AEC PDCI RDA GC, présidente des Amazones Vlin Vlinma du PDCI RDA et présidente de l’AREKA. Elle a

répondu à notre préoccupation qui se résume en l’interrogation suivante:  » Vous êtes originaire de Tiebissou.

Au pays baoulé, la fête religieuse de Pâques a été rebaptisée PAQUINOU. Dites nous chère madame, vous qui

êtes baoulé, comment comprendre cet engouement aveugle qui anime tant les ressortissants de ce terroir au

point où a l’approche de cette fête, l’exode vers le pays baoulé est impressionnant. Comment peut on

expliquer cela? « .  » D’abord, il faut savoir que la Pâques est une fête religieuse ancrée dans les valeurs

chrétiennes. A l’origine, Paquinou est la célébration de Pâques, une fête chrétienne d’une grande profondeur

spirituelle. Elle incarne la résurrection du Christ, symbole de la victoire de la vie sur la mort, et de l’espoir sur

le désespoir. Pour les Baoulés, comme pour tous les chrétiens, cette période est un temps sacré de

recueillement, de prière, de pardon, de solidarité et de partage. C’est une époque où les valeurs de foi,

d’amour du prochain, de paix et de fraternité prennent tout leur sens. L’Église, dans son rôle central,

orchestre des messes spéciales, des temps de jeûne et des moments d’adoration, renforçant ainsi le lien

indéfectible avec la foi et les valeurs chrétiennes. Comme l’a dit Saint Augustin : « La foi est de croire ce que

vous ne voyez pas ; la récompense de cette foi est de voir ce que vous croyez. Paquinou est aussi une

célébration populaire enracinée dans les valeurs communautaires et de développement. Au-delà de sa

dimension religieuse, Paquinou s’est affirmé comme un événement culturel majeur, profondément enraciné

dans l’identité du peuple baoulé. Affectueusement rebaptisée “Paquinou”, cette fête a acquis une dimension

communautaire unique. Elle symbolise le grand retour aux sources : les ressortissants du pays baoulé, qu’ils

soient en Côte d’Ivoire ou dans la diaspora, retournent en masse dans leurs villages. Ce retour n’est pas

anodin : il marque une période de retrouvailles familiales, de renforcement du lien social et surtout, de

réflexions autour du développement local. C’est durant Paquinou que les générations se rencontrent pour

discuter des projets structurants tels que la construction d’écoles, de centres de santé, l’électrification des

villages, et la planification des activités agricoles ou commerciales. C’est une sorte de “forum rural” informel

où festivité et vision se conjuguent. Les jeunes rencontrent les anciens, les cadres échangent avec les

villageois, et ensemble, ils définissent des plans d’action concrets pour faire avancer leur terroir. C’est une

forme de gouvernance participative ancrée dans la tradition. Comme le disait le Président Nelson Mandela : «

L’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde. » Ainsi, Paquinou est bien plus qu’une simple

fête. C’est un moment de spiritualité, de communion, d’identité culturelle et de projection vers l’avenir. En

cette période de renouveau et d’espoir, je souhaite une joyeuse Pâque à toutes les femmes de l’Association

des Elus et Cadres du PDCI-RDA du Grand Centre, aux Amazones Vlin Vlinma du PDCI RDA dont je suis

respectivement Présidente, ainsi qu’à mes chers parents de Tiébissou. Que ces moments de célébration

soient emplis de joie, de paix et de solidarité. J’adresse également mes vœux les plus chaleureux au Président

Tidjane THIAM, récemment plébiscité lors de la convention du 16 avril 2025 comme candidat du PDCI, notre

parti, à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Puisse cette fête de Pâques inspirer chacun d’entre nous à

œuvrer ensemble pour un avenir meilleur et plus prospère. Comme le disait notre Père feu le Président Henri

Konan Bédié, paix à son âme : « L’avenir appartient à ceux qui savent se souvenir. » « 

Mienmo