Voici ce que Frédéric Tanoh Niangoin, président de l’ONG Alerte Conflit a dit: » Nous nous sommes retrouvés le mardi
22 octobre dernier au siège de l’OIDH à une conférence de presse afin d’éclairer l’opinion publique. Une ordonnance a
été prise le 12 juin 2024 et cette ordonnance a un contenu qui tend à museler la société civile. Mais il faut dire qu’en
amont, un séminaire a été organisé pour réfléchir sur la question. Au terme de cet atelier, il a été convenu que les
parties prenantes devaient se retrouver pour adopter un texte consensuel. Et à la surprise générale, une ordonnance
est prise pour réglementer les organisations de la société civile. Quand on regarde le contenu, on se rend bien compte
que ladite ordonnance vise à museler la société civile. Or la société civile, selon la constitution en vigueur en son article
26, contribue à l’expression démocratique. Nous estimons que cette ordonnance n’avait pas lieu d’être prise, parce qu’il
n’y a pas d’urgence. Les ordonnances sont prises par le président pour régler les problèmes urgents. Nous pensons
que tous les conflits qu’il y a eu en Côte d’Ivoire l’ont été sur la base de textes soit mal appliqués, soit des textes qui
pénalisent les uns et les autres. Tant que les textes ne sont pas consensuels, tant que les textes sont pris dans
l’intention de léser une partie du peuple, on court des risques de violence et de mouvements d’humeur. Ce n’est
vraiment pas bien pour la Côte d’ Ivoire qui a besoin de paix. La société civile a ce rôle d’interpeller le pouvoir. Et ses
critiques sont accompagnées de propositions. Nous plaidons pour que ce texte soit retiré. Parce que s’il n’est pas retiré,
la société civile est en danger. Dans un pays où il n’y a pas de société civile, cela veut dire que ce pays ne fonctionne pas
selon les normes démocratiques et n’est pas un État de droit. «
Mienmo