La campagne municipale 2023  a démarré  ce vendredi 25 août,

dans une ambiance de paix dans la ville  Kong.

Le candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI)

promet une campagne civilisée et entend, tendre la main à

son adversaire quel que soit l’issue du résultat des urnes.

Entretien :

Bonjour monsieur le maire, aujourd’hui s’ouvre la campagne

pour les municipales à Kong et vous avez en face un des candidats

sortant. En tant que candidat PDCI-RDA, quelles

sont vos chances ?

Nos chances sont intactes. Nous pensons gagner ces élections à Kong.

Mais une chose est de reconnaitre que le maire sortant Berthé

Abdramane a fait du bon boulot. Le maire Berthé a fait que Le visage

de Kong a carrément changé.

Vous reconnaissez qu’il a fait du bon boulot et voilà qu’il est encore

candidat pour apporter un plus, mais pourquoi ne pas l’appuyer

pour poursuivre son œuvre et voulez que son équipe change ?

Je veux apporter un plus à l’équipe sortante. Je suis avec une équipe

qui a des idées.

Même si nous ne gagnons pas, je pense que nous pouvons apporter

ces idées à ce maire sortant si par extraordinaire il arrivait à gagner.

Vos convictions sont portées sur quoi ?

Elles sont portées sur les échanges que nous avons eus avec les

populations.

Quand je prends par exemple le cas des infrastructures notamment

les routes, hôpitaux, écoles, infrastructures de l’Etat, il n’y a rien à signaler.

Maintenant, c’est au niveau des unités de production  qu’il y a problème.

Il n’y a pas d’entreprise à Kong. Il n’y a que les fonctionnaires.

Il s’agit pour nous de faire en sorte que des entreprises viennent s’installer

à Kong comme l’entreprise SECO (Anacarde, NDLR).

On cultive beaucoup ici le coton. C’est une zone où on cultive également

beaucoup l’anacarde.

S’il y a des unités de transformation de l’anacarde, je pense que ça peut

beaucoup aider nos populations. Je pense que c’est à ce niveau-là qu’il

faut beaucoup se pencher.

Sinon au niveau des infrastructures telles les hôpitaux, les écoles,

les routes, il n’y a rien à lui reprocher. Il faut être honnête.

Le développement ne cesse jamais. Est-ce à dire qu’à part ces

infrastructures, il n’y a pas d’autres idées pour impacter le

développement de Kong ?

Je parle des infrastructures, parce que, pour celui qui connait Kong,

il y a de cela 15 ans, il n’y avait pas 1m de goudrons ici. Il y a beaucoup

de choses qui ont changé.

Bien avant,  le ministre de la défense, Tiéné Brahima a abattu un boulot.

Après son départ, monsieur Berthé marche dans ses sillons.

Il travaille dans la continuité du ministre de la défense.

Mais pour l’heure,  la priorité n’est plus  pas le goudron.

Lorsque je fais le porte à porte, le problème des jeunes reste l’emploi.

Aujourd’hui, Kong est devenue une commune qui s’agrandit et les terres

deviennent rares pour la culture.

En plus des entreprises à créer, il faut tisser des partenariats ou des

jumelages avec d’autres villes.

Comment comptez-vous aborder cette campagne au moment

où le médiateur de la République appelle à la cohésion et la

consolidation de la paix pendant ces élections ?

Aujourd’hui c’est le premier jour de la campagne. Le préfet a tenu

une réunion avec les candidats mais malheureuse, je n’ai pas eu

ma convocation à temps, donc je n’étais pas présent.

Il vient de me faire le briefing. Après j’ai fait le tour de l’escadrons,

la préfecture, les échanges ont porté sur la même chose.

Après les élections, c’est la famille.

Pour nous les élections, ce n’est pas la guerre.

Le préfet m’a fait une confidence.

Il m’a dit que ça fait 30 ans, il n’y a pas eu de candidat de l’opposition ici.

Et comme je me suis présenté,  du coup, il y a des grincements de dents

parce que ce n’est pas tout le monde qui comprend cela.

Voilà pourquoi, il a tenu la rencontre avec les candidats.

Voyez-vous, bien  que je sois en tenu PDCI-RDA, je ne suis pas agressé

quand mon équipe et moi passons, nous ne sommes pas agressés ni

injuriés.

J’ai même fait des photos avec un responsable du RHDP chez le préfet.

Nous avons prié ensemble et circulé dans la ville.

Au soir du 2 septembre quel que soit le résultat, dans quel état

seriez-vous ?

Oh bêh, c’est ce que je dis à tout le monde. Lors que notre papa

Alassane a gagné l’élection, le Ministre  KKB qui était son adversaire

l’avait appelé pour le féliciter.

Il l’a même pris dans son gouvernement et ils travaillent ensemble.

C’est l’exemple que moi je veux ici quel que soit l’issu du scrutin,

je travaillerai avec le grand frère Berthé.

S’il gagnait je lui tendrai la main et je reconnaitrai sa victoire.

Il n’y aura pas de contestation.

Un mot à l’endroit de vos électeurs ?

C’est l’occasion pour nos militants, nos électeurs de Kong

de s’exprimer parce qu’il y a près de 30 ans que le PDCI-RDA

n’a pas candidaté dans cette localité.

Le PDCI-RDA est un parti de paix.

Nous nous exprimons toujours dans les urnes.

Nous n’aimons pas la violence.

Seules les urnes permettent de prendre le pouvoir.

Réalisée par l’UPL-CI à  Kong