Je suis particulièrement heureux ce jour pour cet évènement qui nous rassemble nombreux

ce  matin, parce qu’il touche à un élément essentiel du mode de vie de tout peuple, de toute

communauté et contribue à la qualité  de l’accueil que l’on réserve à tout visiteur.

L’art culinaire comme son nom l’indique fait partie du patrimoine culturel matériel et immatériel 

de toute destination touristique, et c’est   à très juste titre que d’ailleurs, tous les peuples et

toutes les communautés y attachent une importance capitale à sa préservation et à sa pérennisation.

Il est si important aussi bien pour la personne qui accueille que pour la personne qui est reçue que,

les mets proposés sont choisis en fonction des situations, des périodes et parfois  en tenant compte

du statut social de la personne à qui ils sont destinés. Faisant ressortir l’identité culturelle des peuples,

il est un facteur réel de rapprochement, d’échanges et de partage, et peut constituer un motif de

déplacement vers une destination.

L’ayant bien perçu, l’Organisation Mondiale du Tourisme(OMT) invite toutes les destinations à en faire

un levier dynamogène sur lequel elles pourraient s’appuyer pour impulser leur développement

touristique.

Et c’est à juste titre que le tourisme gastronomique soit considéré comme une des formes de tourisme

en plein essor dans le monde, à laquelle les destinations avant-gardistes y mettent un accent particulier.

En France, environ 13 millions de touristes pratiquent du tourisme gastronomique avec la volonté d’aller

plus loin dans la découverte du pays ou de la région visitée, de découvrir un savoir-faire, de manger et

de boire local.

Le tourisme gastronomique occupe, de nos jours, une place de plus en plus importante dans l’industrie

touristique mondiale. Les voyageurs d’aujourd’hui cherchent à vivre des expériences uniques, à explorer

de nouveaux horizons culinaires et à se familiariser avec les traditions locales.

La Côte d’Ivoire, notre pays possède tous les atouts nécessaires pour devenir une destination de choix

pour les amateurs de gastronomie.

C’est pourquoi en tant qu’acteur du tourisme, nous devons innover pour promouvoir la destination Côte

d’Ivoire  autour de sa cuisine.

Nous devons donc surfer sur cet atout pour développer davantage cette forme de tourisme pour lequel

nous avons d’énormes potentialités.

Oui nous le pouvons, car il n’est de secret pour aucun visiteur que dans notre pays l’on mange bien.

Le présent Festival de la Cuisine Ivoirienne initié par mes services sous mon impulsion, dont la première

édition se tient cette année, et qui sera pérennisé en fera son objectif principal. L’atteinte d’un tel objectif

passe nécessairement par le processus de professionnalisation en vue d’une gastronomie ivoirienne.

Il nous faudra, et comme cela a commencé à travers ce festival,  identifier tous les mets  et boissons des

terroirs de notre pays afin de constituer une carte des mets des terroirs,  de maitriser les procédés de

confection d’abord traditionnel et définir par la suite sur des fiches techniques, le processus scientifique

de fabrication à même d’être enseigné dans nos écoles de hôtelières.

Mesdames et Messieurs, nous travaillerons en étroite collaboration avec les acteurs du secteur pour

renforcer la formation professionnelle, encourager l’innovation dans les restaurants et mettre en place

des circuits touristiques axés sur la découverte de notre patrimoine culinaire.

Ainsi, il sera davantage possible de retrouver sur la carte des grands restaurants de ce monde les mets

typiquement ivoirien dont l’évocation ramènera systématiquement à notre pays, à l’instar de certains

classiques de la gastronomie française qui font la fierté de ce pays.

Le Festival de la Cuisine Ivoirienne se veut d’être un rendez-vous pour les éditions à venir des amoureux

de l’art de la table durant lequel il leur sera donné l’occasion de déguster des mets des terroirs ivoiriens.

Mesdames et Messieurs, mon Département Ministériel est à la tâche à travers sa stratégie de développement

Sublime Côte d’Ivoire pour transformer structurellement la destination.

La Côte d’Ivoire donne confiance aux investissements dans le domaine de l’industrie touristique et hôtelière

qui se reconnaissent en notre stratégie. Aujourd’hui plus que jamais, notre pays dispose de réceptifs

hôteliers de  plus en plus de qualité qui devront faire à travers leurs tables, la promotion de notre cuisine.

Mon Département Ministériel à travers sa stratégie de développement « Sublime Côte d’Ivoire » a permis de

hisser à ce jour la Côte d’Ivoire au rang des destinations touristiques prisées.

Notre pays continu sa marche touristique pour être dans le top cinq des destinations en Afrique.

Et le tourisme gastronomique à son mot à dire dans cette quête.

La cuisine ivoirienne est un véritable trésor, une fusion harmonieuse de diverses traditions et influences,

créant une palette de goûts et d’arômes qui ravissent les papilles.

Ce festival nous rappelle que la gastronomie est un pont entre les cultures, un moyen de partager

nos valeurs, notre hospitalité et notre joie. Il est en outre un canal  pour célébrer  notre riche patrimoine

culinaire, héritage transmis de génération en génération, et d’inviter à découvrir les saveurs uniques de

notre pays, la Côte d’Ivoire.

C’est pourquoi, je voudrais remercier et féliciter tous les candidats professionnels et traditionnels  venus

de toutes les régions touristiques de notre pays qui, à travers leur participation au concours culinaire

dénommé « Sublimes saveurs du terroir » organisé à l’occasion de ce festival, ont rivalisé d’ardeurs pour

faire découvrir ce que nos régions ont d’authentique et d’original  en matière de cuisine.

Votre contribution a permis de voir des mets, pour certains, et pour d’autre d’en gouter pour la première fois.

Merci d’avoir permis à nos palais, nos odorats  et nos yeux   de sentir, voir, gouter ce que nos terroirs offrent 

comme mets ,d’Est en Ouest , du Nord au Sud en passant par le Centre à travers des mets comme  le Zékré

Bateko,  le N’tro m’pa, le lokossoukoue, le dabiètro, le tchonron , l’assiaploua pour ne citer que ceux-là.

Votre dévouement à préserver les recettes traditionnelles et à les magnifier avec une touche personnelle et

professionnelle qu’il nous a été donné de voir est exemplaire et à saluer.

Mes remerciements aux autorités préfectorales, aux élus locaux pour leur implication personnelle qui a

fortement contribué à la réalisation de l’activité de ce jour.

Permettez-moi d’exprimer ma profonde gratitude  ainsi que mon infinie reconnaissance à sa Majesté Nanan

AGNINI BILE II, Roi du Djuablin, merci Cher Majesté pour votre présence  réconfortante à nos côtés.

Sans votre présence et votre onction, on ne peut parler d’authenticité, on ne peut parler de terroir,

on ne peut parler de traditions, on ne peut parler d’identité culturelle. Merci pour tout !

Merci aussi aux autorités coutumières et chefs de communautés.

 A ces remerciements, je voudrais associer les valeureuses populations d’Agnibilékrou pour cette

mobilisation exceptionnelle !

Merci à tous,

Je vous souhaite des moments de gaité et de convivialité autour de ce festival pour que vive la Cuisine Ivoirienne.

Vive la Côte d’Ivoire !

Je vous remercie pour votre aimable attention.