Le collectif des démissionnaires de la Fondation ivoirienne pour l’observation et la surveillance des droits de l’homme et de la vie politique (Fidhop) a animé le vendredi 17 février 2023, une conférence de presse, sur les motifs de la démission collective, dénonçant que depuis sa création en 2009, la Fondation exerce dans l’illégalité.
Me Roselyne Aka-Sérikpa, 1ère Vice-Présidente, en charge des questions juridiques et judiciaires, avocate de la Fidhop Côte d’Ivoire, n’est pas passée par quatre chemins pour dénoncer les « contre-vérités grossières » qui les projettent à la proactivité, contrepoids conséquent de la coulée de verves manipulatrices, dont l’objectif en vain, est de déverser la salissure sur notre notoriété, bien jalousée », a-t-elle lancé en sa qualité de Porte-parole du collectif des 9 vice-présidents démissionnaires.
Outre « l’inertie » du Président-Fondateur Dr Boga Sako Gervais, devant les violations des Droits de l’homme, sa gestion « scabreuse » des finances a été épinglée par les démissionnaires.
Sur le premier point, la porte-parole du collectif, Me Roselyne Aka-Sérikpa a fait mention du cas d’une jeune dame décédée en couche, dans une clinique de la place des suites d’une over dose, de doubles injections. « Le vice-président en charge de la ligne et la vie qui s’est saisi de l’affaire, a en vain demandé la caution du président-fondateur, en vue de la réaction de la Fidhop », a-t-elle dénoncé.
Concernant la gestion des finances, le collectif a été ahuri de découvrir que « la Fidhop ne possédait pas de compte bancaire », a révélé Me Sérikpa, ce qui est « inconcevable pour une Fondation qui existe depuis 2009 », a-t-elle ajouté.
La proposition de l’administrateur général Gbouablé Théodore d’ouvrir un compte afin de centraliser les finances de la Fidhop pour une gestion rigoureuse s’est heurtée à un refus cinglant du président-fondateur, a souligné l’avocate.
« Au titre des dons perçus lors de l’inauguration du siège (20 millions FCFA, bien qu’ayant porté à la connaissance des membres du bureau exécutif, le président-fondateur n’a jamais reversé à la trésorerie le montant total des dits dons qu’il a gardés par devers lui », a accusé Me Sérikpa.
Malgré la réception de ces dons, les membres du bureau exécutif, selon la porte-parole, étaient ‘’continuellement’’ harcelés pour subvenir aux charges mensuelles du siège qui s’élèvent à 750.000 FCFA.
« Notre souci de veiller, scrupuleusement, aux activités liées aux Droits de l’homme, chevillés aux corps, nous invite à interpeller tout défenseur de Droits de l’homme à se draper d’équité, d’honnêteté, de rigueur, de courtoisie, d’intégrité,…, toutes des vertus qui permettront aux citoyens opprimés et lésés dans leurs droits de recouvrer leur dignité », a-t-elle exhorté.
Poursuivant, Me Sérikpa a, par ailleurs, porté à la connaissance des journalistes que « la Fidhop exerce dans l’illégalité depuis sa création. Elle n’a pour seul document d’existence que le récépissé de dépôt de dossiers qui ne vaut pas agrément ».
Auparavant, Dr Akassi Kanga, 2è Vice-présidente et charge de la Communication, des stratégies politiques et des Relations diplomatiques pour le Représentation Fidhop France, a indiqué que ‘’la Fidhop est désormais orientée dans son fonctionnement à un dévouement strict de ses membres aux décisions unilatérales’’ du président-fondateur.
Outre Me Roselyne Aka-Sérikpa et Dr Akassi Kanga, Dr Saturnin Gaudet, 2e Vice-Président, en charge de la Diplomatie, Fidhop Côte d’Ivoire, a également, pris part à cette rencontre avec la presse.
Narcisse KONAN