» C’est un événement culturel capital qui contribue au renforcement du leadership de notre pays. »

Les lampions se sont éteints sur la 13ème édition du Salon International du Livre d’Abidjan. Pour faire le point, nous avons rencontré le premier responsable de cette vitrine qui s’assimile désormais à un grand rendez-vous littéraire International. Ici, le commissaire général Félix Ange N’dakpri a mentionné les opportunités qu’offre le SILA, s’est attardé sur son parcours dans cette structure en soulignant les temps forts qui l’ont marqués avant d’envisager qualitativement l »avenir de cette structure.
Le Salon international du livre d’Abidjan offre de nombreuses opportunités en tant que vitrine pour promouvoir l’industrie nationale et internationale de l’édition, du livre et de la lecture. Cet important rendez-vous littéraire qui se tient chaque année au mois de mai est programmé dans l’agenda international des manifestations littéraires. C’est un événement culturel capital qui contribue au renforcement du leadership de notre pays. Lorsqu’en une semaine, vous recevez des représentants provenant d’une trentaine de pays d’Afrique, d’Europe, d’Amerique et d’Asie, vous enregistrez plus de 110 000 visiteurs et près de 80 millions de francs CFA d’achat de livres, vous convenez avec moi que ces données statistiques et chiffres sont édifiants.
Sous la houlette et l’encadrement des doyens et pionniers de l’édition ivoirienne, Venance Kacou, PDG des Éditions CEDA, Commissaire général du SILA, et Mariam Sy Diawara, PDG du Groupe Univers, Présidente de l’Assedi, j’ai débuté mes premiers pas au SILA en 2002 en qualité de Secrétaire général. J’ai eu le temps d’apprendre à leurs côtés avant d’être élu Président de l’Assedi en 2008 puis nommé Commissaire Général du SILA en 2015 par l’Ambassadeur Maurice Bandaman, alors Ministre de la Culture et de la Francophonie.
De mémoire, trois temps forts m’ont marqué depuis lors : de 2000 à 2004, la phase de lancement du SILA avec ses notes d’espoirs et d’espérance ; de 2004 à 2012, la phase de sommeil, d’arrêt obligatoire du SILA du fait de la crise politico-militaire qui a déchiré et endeuillé la Côte d’Ivoire ; de 2013 à date, la phase de relance et de reprise avec ses challenges et défis à relever.


Cette 13e édition du SILA a permis de renforcer et de consacrer l’internationalisation de ce rendez-vous littéraire. Le livre s’est accordé le privilège du trait d’union juste et parfait entre les divergences idéologiques et politiques. Par exemple, à travers le débat de haut niveau qui a reuni le président du Sénat Jeannot Ahoussou-Kouadio et la Présidente Simone Ehivet Gbagbo, on a pu fédérer une réflexion collective et solidaire autour de la problématique de la décentralisation. Dorénavant, il va falloir compter avec le SILA, évènement qui a réussi à faire de Mai, le mois du livre en Côte d’Ivoire. Il mobilise toutes les populations, les enfants, les élèves et étudiants, les universitaires, les familles, les institutions de la République, les ministres, les élus, les fonctionnaires, etc. C’est un évènement culturel majeur qui devrait positionner à termes notre pays comme étant le hub de la littérature africaine francophone subsaharienne.
Le SILA a un avenir prometteur. Chaque année, il monte en puissance et commence à susciter un grand intérêt auprès des professionnels, des pouvoirs publics, des médias et des populations dans leur diversité. La population scolaire ivoirienne qui avoisine sept (7) millions d’élèves constitue le cœur de cible du SILA. Nous avons décidé de faire d’elle, notre point stratégique en vue de l’avènement d’un lectorat africain actif et durable.
Mienmo