Les Violences Basées sur le Genre (VBG) sont une problématique qui interpelle la conscience. A ce titre, des
femmes ministres et responsables politiques de la sous-région ont réaffirmé leur engagement aux principes
d’égalité entre les femmes et les hommes à travers une déclaration finale en levant le carton rouge afin de
dire stop aux discriminations et VBG. Au cours de la cérémonie de lancement de la campagne « Carton
rouge », le mardi 12 décembre 2023, à Abidjan, elles ont été nombreuses à lever le carton rouge. Venues
du Cameroun, de la Gambie, du Sénégal, de la Guinée, du Congo Brazza, du Bénin, du Gabon, de la Sierra-
Leone etc., les délégations conduites par les ministres ou responsables d’institutions en charge de la
Femme ont, par devoir vis-à-vis des couches vulnérables, pris un engagement de sanctionner tous les
actes de VBG et pratiques équivalentes. Cette résolution baptisée « SAVE » vise, selon le Ministère
ivoirienne de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MFFE), à inverser la tendance. Car, selon les
statistiques de l’OMS, 35%, soit plus de 1/3 de femmes sont victimes de VBG. En Côte d’Ivoire en 2022,
c’était 7 919 cas de VBG dont 79% sur les enfants de moins de 18 ans. Et les statistiques de 2023
montrent à ce jour 5 360 cas de VBG, en dépit des actions mis en œuvre par le gouvernement.
Quant à la prévalence, elle est tombée de 30% à 20%. Aussi le Premier ministre ivoirien a-t-il pris
l’engagement ferme de se joindre à l’ARDN, initiateur de cet événement, en collaboration avec le
MFFE, pour lever le carton rouge contre les VBG le 13 janvier prochain lors de la Coupe d’Afrique
des Nations (CAN) qui se jouera en Côte d’Ivoire. « Le devoir de solidarité vis-à-vis des couches
vulnérables constitue la pierre angulaire de l’action de l’Etat. C’est pourquoi, le président Alassane
Ouattara a ratifié toutes les conventions en la matière et en a fait une priorité dans la politique
gouvernementale », a souligné la ministre de la Fonction publique et de la modernisation de
l’Administration, Anne Désiré Oulotto, représentant le Premier ministre Robert Beugré Mambé.
Pour ce faire, la présidente du Sénat ivoirien, Kandia Camara, a félicité la ministre de la Femme,
de la Famille et de l’Enfant pour cette mobilisation exceptionnelle. « Cette dynamique est
l’illustration parfaite qu’il y a toujours une volonté politique », a-t-elle relevé. Avant de proposer
que tous les travaux des sessions soient mis à la disposition des sénateurs et législateurs afin
que la volonté politique ne manque plus. Cette rencontre a été le lieu pour Nassénéba Touré,
la ministre ivoirienne de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, de rendre hommage à ses
paires et homologues pour la solidarité dont elles ont fait preuve avant de dresser le bilan
des discriminations et VBG. Car, aussi bien pour la ministre, que pour Cécile Zoungrana de
l’UNFPA, Djibril Diallo de l’ARDN et Phillip Ponceau, coordonnateur résident du système des
Nations Unies, il s’agit de « se débarrasser de manière définitive de ce fléau grâce à la
masculinité positive. » À ce titre, il est prévu un suivi de 12 mois et la mobilisation d’un million
de signature pour dire « NON » à toutes les formes de discriminations et VBG. Car pour la
ministre Nassénéba et ses partenaires, ils travaillent en synergie afin d’éliminer les VBG en
Côte d’Ivoire en 2030. Ce, en renforcement des acquis sur le terrain.
Info : UPLCI