Korhogo fait partie de ces trois villes dont Séguéla et Bondoukou qui ont le privilège de l’installation des zones
agro-industrielle initiées par le Conseil du coton et de l’anacarde avec l’appui de la Banque mondial dans le
cadre du projet de promotion de la compétitivité et de la chaine des valeurs de l’anacarde. (PPCA) . Celle donc de
Korhogo est désormais opérationnelle et a ouvert ses portes à la presse nationale et internationale à travers
une visite guidée le jeudi 15 Juin dernier sous la conduite du Dg du Conseil du coton et de l’ anacarde , Dr
Coulibaly Adama.
Sur une superficie de 28ha, cette zone industrielle présente toutes les commodités environnementales qui
facilitent à l’installation d’unités industrielles. Un réseau électrique, un réseau de connexion de fibres optiques, un
réseau souterrain d’eau d’assainissement, d’électricité et des télécoms; des routes d’accès, viking de voiries
intérieur, des parking pour poids lourds et poids légers; Elle contient 7 lots industriels prêts à accueillir des
investisseurs pour des unités de transformation de la noix de Cajou.
Le défi de la transformation
En effet la Côte d’ivoire s’est résolument engagée dans la politique de transformation des produits agricoles . Le
taux de transformation estimé à10% en 2018 est passé à 22% de production d’amende brute en 2022. Et l’objectif
fixé selon le Dg du Conseil Coton Anacarde est de 50% en 2030.
C’est pourquoi l’installation de ces zones agro industriels requiert toute son importance.’’ La volonté du
gouvernement c’est la transformation de nos matières agricoles. Deux millions de tonnes de cacao, un million de
tonne de noix de cajou, tous ces produits sont des richesses de la Côte Ivoire qui malheureusement à l’état
actuelle à l’économie nationale.
Notre agriculture est performante en termes de production et de qualité.
Nos agriculteurs sont braves et ils sont travailleurs mais il reste qu’ils ne bénéficient pas suffisamment du produit
de leur labeur. A titre d’exemple lorsqu’on prend le cacao sur plus de 100millions de dollars que génère ce
secteur seulement 5miliards sont redistribués aux producteurs. C’est malheureusement la même logique
pour l’anacarde Et le président Alassane ne voulant plus continuer dans cette lancée a donné des instructions
fermes pour que toutes les chaines de valeurs soient exploitées par le pays et par les Ivoiriens. Et la zone
agro-industrielle de Korhogo est la matérialisation de cet engagement Pour nous donc la transformation n’est pas
une option mais une obligation que nous devons réussir ‘’ a expliqué le patron du Conseil Coton Anacarde au
cours de cette visite guidée avec la presse,
L’appel aux investisseurs nationaux
Le Dg Adama Coulibaly a particulièrement fait un clin d’œil aux investisseurs nationaux dans la transformation
des amendes et des noix de cajou. Et pour lui, il y a une réelle opportunité à saisir. Pour ce faire, il faut intensifier
la communication interne qui constituait un maillon faible dans la politique de communication.
‘’ Nous communiquons beaucoup à l’extérieur mais Il y a un déficit de communication interne les Ivoiriens ne sont
pas toujours informés. IL faut faire en sorte que les Ivoiriens qui ont la capacité de réunir les moyens, des
fonds pour investir dans le domaine de la transformation puissent savoir qu’il y a des espaces pour eux. Il faut
mettre tout en œuvre pour que sur dix investisseurs, il y a au moins un à deux nationaux. S’il n’y a pas de
nationaux qui viennent construire des usines sur les zones industrielles notamment à Korhogo, Bouaké,
Bondoukou, etc.…sur le long terme, nous aurons un problème ’’ a-t-il souligné .
Présent à cette visite, le Préfet de Région de Korhogo, André Ekponou Assoumou a traduit toute sa joie de voir
Korhogo abriter cette zone industrielle.’’ Vous trouvez ici dans cette zone, toutes les commodités surtout avec une
station d’épuration des eaux usées qui serviraient à la fertilisation, et des engrais naturels. J’invite les
investisseurs à venir s’installer à Korhogo qui a des attraites économiques mais aussi des attraits culturels’ ’a
souhaité le Préfet de Région de Korhogo. Notons que l’anacarde en chiffre en Côte d’Ivoire, c’est 19 régions de
production. 400 000 producteurs de noix de cajou. 6% en moyenne de taux de croissance de la production par an.
Deuxième produit agricole d’exploitation après le cacao.
Premier pays exportateur mondial de noix brute et troisième exportateur d’amande depuis 2021 derrière le
Vietnam et l’Inde.
De Bouaffo, envoyé spécial à Korhogo
lucenzo torressanchez
timmothy harshey
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