N’Dakpri a déclaré que: » Bédié a été célébré et honoré dans la diversité culturelles des traditions cardinales
ivoiriennes. » L’ancien président de la République de Côte d’Ivoire et ex-président du Pdci-Rda Henri Konan
Bédié a été inhumé il y a 3 semaines à Prepessou son village natal. Les hommages fusent de partout pour
relever la valeur du successeur d’houphouet Boigny. Le premier responsable du PDCI RDA dans la commune
de Toumodi le délégué Félix Ange N’Dakpri n’a pas voulu ramer à contre courant de cet élan d’hommage
envers le Sphinx de Daoukro. C’est pourquoi, nous lui avons tendu notre micro afin qu’il dise son mot à
l’endroit de celui qui était son père spirituel. Félix Ange N’Dakpri a répondu à nos questions.
Comment avez-vous vécu les obsèques du président Bédié ?
Ces obsèques étaient un témoignage de vie et une reconnaissance unanime à la mémoire, à l’œuvre et à
l’action de ce grand homme à la belle âme. Ce fut un intense moment de solennité, d’hommage, de prière,
de mythes et mystères. Henri Konan Bedié a été célébré et honoré dans la diversité culturelle des traditions
cardinales ivoiriennes.
Quels sont les faits qui vous ont marqués pendant ces moments de grande douleur ?
Les faits marquants sont multiples depuis Abidjan, puis Daoukro et enfin Pèpressou. Je retiens la forte
mobilisation de toute la nation ivoirienne et des peuples frères de la Côte d’Ivoire autour de ces obsèques.
Un peu comme à l’image de la CAN 2024 remportée par notre pays, les Ivoiriens, malgré leur diversité et
leurs oppositions ont su de façon citoyenne et républicaine, avec le président de la République en tête,
se retrouver, s’unir pour célébrer Henri Konan Bédié.
Comment voyez vous l’avenir du PDCI sans son chef charismatique ?
Depuis les temps immémoriaux, les hommes passent. Les institutions demeurent. Le monde est ainsi
élaboré. Le PDCI-RDA est une institution septuagénaire bâtie sur des fondements et des fondamentaux
solides. Une nouvelle ère s’annonce, un nouveau cycle s’ouvre avec le Président Tidjane Thiam qui
représente le trait d’union intergenerationnel qui porte de réelles notes d’espoirs et d’espérance.
Il justifie d’une historique, d’un parcours et d’une bonne somme d’expériences et de compétences.
Il a une vision et un programme pour le parti et pour la Côte d’Ivoire. Il a le charisme, le leadership et
les ressources nécessaires pour relever le défi majeur qui est de reconquérir démocratiquement le
pouvoir d’État en octobre 2025.
Quelles sont les actions immédiates et majeures que vous souhaiteriez que la grande direction pose
pour signaler un tant soit peu ses intentions réelles de revenir au pouvoir d’Etat.
Privilégier l’intérêt du parti en créant le cadre et les conditions pour gérer les incompréhensions internes.
Sans oublier de remotiver et remobiliser les militants et les populations ivoiriennes par un retour aux sources
originelles et aux valeurs cardinales.
Un mot pour les militants qui sortent de ce deuil douloureux et quel espoir pouvez vous leur donner ?
Selon l’écrivain sénégalais Birago Diop « les morts ne sont pas morts ». Nous recherchons leur présence à
travers des visages, des mots, des réalisations. Le Président Henri Konan Bédié a marqué nos cœurs, nos
esprits et nos mémoires. Il a mené le bon combat : jusqu’à son dernier souffle, préserver la paix et
promouvoir le dialogue inclusif. La Côte d’Ivoire est une et indivisible. La Côte d’Ivoire est un pays
formidable, riche de ses hommes, de ses femmes et surtout de sa jeunesse. Il nous faut prendre la hauteur
d’esprit nécessaire pour faire quelques réglages en acceptant réciproquement nos différences et
indifférences. Et ça sera le bim.