Le samedi 2 décembre dernier, la salle Siscimo située à Angré rond point de la cité SIR a abrité une

conférence de presse initiée et organisée par l’ONG WOMANITY dont la première responsable n’est

autre que l’artiste, l’actrice Nathy Lova qui fort d’une expérience vécue s’est engagée dans un combat

hautement noble à savoir la lutte pour aboutir à  » 0 grossesse en milieu scolaire. Les hommes de

médias et des personnalités du monde des arts et de la culture étaient présents à cet événement.

Sans faux fuyant, Nathy Lova cette artiste qui croit en ce qu’elle fait a répondu aux préoccupations

des journalistes. Voici quelques extraits de cet entretien avec la presse:  » J’ai une expérience. Après

ma grossesse à l’école où je sortais avec mon professeur, mes parents m’ont mise à la rue, à la limite,

ils m’ont renié. J’ai dormi un moment sur les tables du marché. Entre-temps, j’avais fait l’apprentissage

du théâtre scolaire. Et j’avais malgré tout une éducation de base, ce qui m’empêchait de me livrer à la

prostitution et à l’alcool. Je suis donc allée me perfectionner au centre culturel d’Abobo au niveau du

théâtre, j’ai fait des films et c’est à ce moment que ma carrière a véritablement commencé.

Donc je suis un enfant de la rue. J’ai fait assez de voyages, je suis allée représenter la Côte d’Ivoire dans

le grand Magreb (Maroc, Tunisie, Algérie et autres) où j’ai sensibilisé les jeunes filles de ces pays. Et pour

Nathy Lova face à l’assistance lors de la conférence de presse

mon dernier voyage en date, j’étais au Burkina Faso où j’ai parlé avec certaines Ong là bas. J’y ai fait

plusieurs émissions télé pour sensibiliser et parler du combat que je mène et tout ceci devra aboutir

selon nos accords à un partenariat Côte d’Ivoire- Burkina Faso pour bouter hors de nos écoles le

syndrome de la grossesse en milieu rural. J’ai initié dans mes sensibilisations une démarche pour

envoyer les jeunes filles à l’excellence. Dans chaque école où je vais faire la sensibilisation, je mets en

place une thématique comme par exemple une poésie concernant les grossesses en milieu scolaire

ou le même thème dans le style slam. Au terme donc de ce petit concours, on choisit 3 filles dont une

est élue miss zéro grossesse en milieu scolaire. Dans chaque école, j’institue cela, et en fin d’année,

je fais une grande cérémonie d’excellence où ces filles là vont compétir sur la base de certains critères

dont la moyenne de classe et quelle activité la miss élue a menée et tout cela va conduire à l’élection

de miss national zéro grossesse en milieu scolaire. Mon message est simple: il faut que les gens se

rendent compte de ce que nous sommes en train de faire, les ministères surtout. Moi je suis une

artiste. Il y a combien d’artistes femmes qui se lèvent pour ce combat là? Il n’y a pas plus sachant

que la personne qui a vécu elle-même cette expérience là. Je sais comment faire la sensibilisation

en ce qui concerne ce fléau. Aujourd’hui quand il y a de la sensibilisation partout dans les villes,

dans les pays, on envoie des artistes coupé-décalé et autres qui n’ont rien à voir avec ce domaine

précis. Et pourtant, il y a une artiste qui a déjà vécu cette situation qui chante contre la grossesse

en milieu scolaire et je pense que je suis la première à mener ce combat là à fond. Vivement que

les autorités tournent leur regard vers moi pour qu’ensemble on puisse mener cette lutte pour

le bonheur de nos jeunes filles en milieu scolaire. « 

Mienmo