« Vous avez dû le constater, la cité de Kong est propre. La salubrité fait partie de l’une des priorités
de développement de la ville », se réjouit Barro Aboubacari, maire résident de la commune
de Kongqui, recevant la visite dans la commune d’une délégation de l’Union des patrons de
presse en ligne de Côte d’Ivoire, le samedi 26 août 2023, dans le cadre de son programme
baptisé ‘’Caravane découverte de l’UPLCI’’.
Et oui ! on peut affirmer sans risque de se tromper : la commune de Kong fait fière allure
du fait de la propreté de ses artères principales et des rues qui serpentent les quartiers.
Bitumées à 99%, ces infrastructures sont entretenues par les balayeuses issues du Comité
de salubrité de Kong (CSK).
Munies de divers matériels d’entretien, ces femmes, tôt le matin, arborent leurs tenues
de travail à l’effigie de la mairie de Kong et s’activent à balayer, nettoyer et curer les
caniveaux.
Quand le Maire Berté Aboudramane Tiémoko offre de l’emploi et de l’autonomie aux
femmes « Nous travaillons tous les jours sauf les samedis et les dimanches. Nous avons
pour mission, selon notre contrat avec la mairie, de rendre la cité propre », confie Touré
Mariam, qui représente la cheffe d’équipe, Barro Madjata, la quarantaine révolue.
Selon elle, leur zone de travail est subdivisée en cinq secteurs, à savoir : les quartiers
Sagara, Barrola, Mossidougou, Samagana et le quartier résidentiel.
Pour Touré Mariam, même si ce travail est contraignant du fait du manque de civisme
de certaines personnes qui foulent aux pieds les règles élémentaires de la propreté ;
ils défèquent et déversent les ordures ménagères dans les caniveaux, cette activité leur
permet de subvenir un tant soit peu à leurs besoins quotidiens.
« Nous travaillons à rendre la ville propre et coquette ; malheureusement, des gens
rendent notre tâche difficile.
Ces personnes qui ne reconnaissent pas nos efforts, déversent des ordures et défèquent
dans les caniveaux.
Pis, lorsque nous les sensibilisons sur les dangers que ces agissements créent, ils nous
narguent en nous lançant au visage que nous sommes payées pour ce travail »,
s’offusque-t-elle.
Pour elle, en effet, il faut une réelle sensibilisation des populations pour attirer leur
attention sur les maladies auxquelles elles s’exposent à travers leur incivisme.
Reconnaissante au Premier Magistrat de la commune, Berthé Tiémoko, qui à l’en croire
participe de leur autonomisation à travers cet emploi, elle ne manque pas de mettre
à nu les problèmes de santé dans l’exercice de leur travail.
« Nous avons souvent de terribles maux de tête et des courbatures », relève-t-elle
pour terminer.
Toutefois, à les voir à l’oeuvre, leur ardeur et leur détermination à l’entretien de la ville
laisse croire à des lendemains meilleurs pour cette modeste et coquette ville
présidentielle.
Caravane de l’Upl-CI
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