Dans sa ville natale de Toumodi, l’artiste chanteuse Perpétue Kassy vit sa retraite paisiblement. Le samedi 18
novembre dernier, elle a échangé avec les hommes de média à son domicile. Aussi Perpétue Kassy a t-elle
levé un coin de voile sur son parcours et a demandé aux jeunes artistes d’apprendre à jouer un instrument
pour améliorer leur musique. » Je passe une retraite bien méritée. Faire un bilan actuellement, non, l’artiste
fait son bilan le jour où le micro est rangé. Au niveau de mes productions discographiques, j’ai à mon actif
un vinyl de 33 tours fait en 1975, deux 45 tours géants en 1985, 1 clé UBS de 13 morceaux. En ce qui concerne
les souvenirs forts qui m’ont marqués dans ma trajectoire musicale, je peux citer toutes les 20 années
passées au Congo-Brazaville. C’est un souvenir fort où j’ai mis à profit mon séjour pour parfaire mes talents
d’artiste. J’ai évolué dans l’orchestre du doyen Clothaire Kimbolo Douley comme chanteuse lead et choriste.
J’ai participé à 2 éditions du Festival Panafricain de Musique (FSPAM) en 2007 et en 2014. Avec Clothaire

Kimbolo Douley, nous avons présenté un concert sur la chanson francophone pendant la semaine de la
francophonie en 2015. En 2009, j’avais abondé dans le sens des chansons engagées avec le titre » Africa-
Soweto. En 2011 et en 2014, j’avais enregistré un album de chansons chrétiennes, de louange et de
méditations intitulées respectivement » Fixons le Ciel » et » Rien n’est impossible « . » Il est juste de
mentionner que Perpétue Kassy, artiste dans l’âme, a flirté avec le théâtre aux côtés du Vieux Condé
dans la pièce » L’enfant prédit » » L’épopée de la Reine Abla Pokou » et aussi aux côtés de François Éyou
où elle a joué dans » Les flammes de Soweto « . L’artiste Perpétue Kassy qui a en plus séjourné dans le
groupe SOTHECA comme animatrice et percussionniste s’est prononcée sur le contenu de ses textes
et a fait un commentaire sur la nouvelle génération d’artistes chanteurs: » Je m’inspire des chansons
du terroir où au clair de lune, les jeunes filles se rangeant dans un demi cercle, chantent en se laissant

tomber dans les bras des autres à chacune son tour qu’on appelle » AKA ». L’époque actuelle est différente
de la nôtre, et la différence fondamentale est la différence numérique. Ce que je pourrais donner comme
conseils aux jeunes artistes d’aujourd’hui, c’est d’apprendre à jouer un instrument pour améliorer leur
musique. Tous sont chantres. Les chantres doivent être consacrés dans les églises. Moi je reste chanteuse
et cela ne m’enlève pas ma personnalité. Sinon chacun met en valeur les chansons du terroir. Nos jeunes
artistes doivent revoir leurs différents sobriquets qui sont un peu gênants comme » Kérozen, Ordinateur,
Congélateur, etc… » Je souhaite la paix pour notre chère Côte d’Ivoire pour que la Côte d’Ivoire reste le pays
de paix de Nanan Félix Houphouët Boigny. »
Mienmo