Le collectif des avocats de Puchérie Edith Gbalet, une militante de la société civile ivoirienne, en détention à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan ( MACA) pour ‘’Atteinte à l’image de marque de la Côte d’Ivoire au plan diplomatique’’, ont demandé mercredi à Abidjan, la libération de leur cliente estimant que ‘’ sa place n’’est pas là-bas’’.

‘’Nous demandons qu’elle ( ndr : Puchérie Gbalet) soit libérée des geôles de la MACA car là n’est pas sa place. En sa qualité de défenseure des droits de l’homme, à aucun moment, elle n’a prétendu détenir à elle seule les solutions… Nous confirmons qu’elle n’a rencontré aucun membre des familles des 49 soldats ivoiriens détenus au Mali. A aucun moment, elle n’a rencontré ni les 49 soldats, ni les autorités maliennes’’, a dit Me Serikpa Aka Roseline, l’un des avocats de ce collectif au cours d’une conférence de presse.

‘’Mme Pulchérie Gbalet est membre de la société civile et défenseur des droits de l’homme. Elle n’est pas membre d’un parti politique encore moins exécutante du projet d’un parti politique’’, a insisté Me Serikpa.

Pour sa part, Me Eric Saki, a déploré une ‘’ violation des règles élémentaires’’ dans la procédure à l’encontre de sa cliente.

‘’ Cette sortie du procureur achève de convaincre sur le caractère politique du dossier qui est pourtant présenté comme un dossier judiciaire. Sur les éléments de preuve invoqués par le procureur de la République, des indices graves et concordants existent- t-ils pour confondre notre cliente ? En l’espèce, aucun indice ne fait référence à cette entente alors que les activités de la présidente de l’ACI sont connues de nos autorités. Suffirait-il d’aller au Mali et revenir pour que cela constitue une entente avec une puissance étrangère ? Nous ne le croyons pas’’, a soutenu à son tour, Me Saki.

Selon lui, aucun mot d’ordre de révolte n’a été lancé par sa cliente aux populations.

Pulchérie Edith Gbalet, la Présidente de Alternative Citoyenne Ivoirienne ( ACI), une organisation de la société civile ivoirienne est incarcérée depuis le 22 août dernier à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan ( MACA). Elle est poursuivie pour ‘’Entente avec les agents d’une puissance étrangères de nature à porter atteinte à l’image de marque de la Côte d’Ivoire au plan diplomatique, diffusion de fausses informations de nature à entraîner une atteinte au moral de la population, atteinte à l’ordre public…

mk