Abidjan le 21 juillet 2022 – Le directeur général de l’Agence de soutien et de développement des médias (ASDM) de Côte d’Ivoire, Méïté Sindou, veut bâtir un « plan stratégique » et faire surtout de la formation « un levier fort » pour une presse ivoirienne viable. 

Ce plan stratégique va se dérouler dans un « cadre programmatique », prenant en compte les défis et les problématiques de l’écosystème des médias en Côte d’Ivoire, a dit le jeudi 21 juillet 2022 le directeur général de l’ASDM, lors d’une visite au siège du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci).

A la tête de l’ASDM depuis le 14 juin 2022, M. Méïté Sindou, a entrepris cette rencontre pour s’enquérir des difficultés des médias en ligne et des entités de productions numériques. Pour lui, « la question de la formation est clé pour régler la question de la viabilisation » du secteur des médias. 

La compétence peut sécréter du dynamisme et de l’innovation, un gage pouvant d’ailleurs réduire le soutien, et permettre à l’ASDM d’accroître les actions de développement, a soutenu M. Méïté Sindou, se félicitant de la mise en place annoncée d’un plan de développement des médias numériques par le Repprelci. 

Le président du Repprelci, M. Lassina Sermé, a soulevé la question de la publicité programmatique opérée via les Gafam, les géants du web; et fait le plaidoyer pour une fiscalité spéciale afin d’aider les entreprises de presse en ligne. Il a souhaité un appui au niveau du projet de l’autorégulation en cours et celui de la labellisation des sites web.

Pour l’avènement de médias numériques forts et fiables, en Côte d’Ivoire, le Repprelci conseille les promoteurs de sites Internet à capitaliser leur  modèle économique, un gage de réussite de leur investissement. Sur plus de 60 entreprises de presse numérique enregistrées, moins d’une dizaine tire son épingle du jeu. 

Les membres du bureau du Repprelci, au cours des échanges, se sont disposés à travailler sur les projets de labellisation avec l’ensemble des acteurs de l’écosystème.

M. Méïté Sindou a encouragé les organisations professionnelles des médias à fédérer leur synergie pour ne pas mener les actions de façon disparate. 

M. Méïté Sindou s’est dit favorable à « un régime fiscal particulier » sur lequel sa structure compte travailler aux fins de faire le plaidoyer auprès du gouvernement, en demandant pour l’heure « un moratoire fiscal visant à rejoindre un train fiscal » du secteur des médias en Côte d’Ivoire. 

« Il nous faut un régime fiscal particulier avec un impôt résiduel », car la presse contribue au quotidien démocratique, un service public dévolu à l’Etat, a-t-il poursuivi. Le directeur général de l’ASDM a affiché sa volonté de faire de la Côte d’Ivoire un hub en matière de production de média numérique.   

Cette visite au Repprelci, qui se veut un « contact » avec le secteur de la presse en ligne, intervient au lendemain d’une rencontre du directeur général de l’ASDM, ex-Fonds de soutien et de développement de la presse (ex-FSDP), avec l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), la faîtière de la presse en Côte d’Ivoire. 

L’ASDM a été créée pour prendre en compte tous les médias y compris les entités de production de contenus médiatiques en matière d’accompagnement. L’ex-FSDP, avec une mission limitée, ne finançait que la presse imprimée avant de prendre en compte la presse numérique à la suite d’une révision du régime juridique de la presse. Il a été réformé pour soutenir l’ensemble des médias. 

Créé en 2006, le Repprelci regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.

NK