Lazare Goué, un pasteur, se faisant passer pour un agent pénitentiaire avec en sa possession des armes et des tenues militaires, a été condamné le 26 avril 2022, à 10 ans de prison ferme à Guiglo.

Le sieur Goué a en outre écopé d’une peine de 10 ans de privation de droits prononcée par le juge-président, qui a également prononcé la confiscation des scellés en vue de leur destruction. Ce prévenu comparaissait avec deux présumés complices, les nommés C.I. et S.L., pour répondre des chefs d’accusation de complicité de vol, association de malfaiteurs, faux et usage de faux, usurpation de titre et détention illégale d’armes à feu et de munitions de la première et cinquième catégorie.

A l’origine des faits, le pasteur Lazare Goué a été arrêté, jeudi 14 avril 2022, au corridor de Duékoué, en provenance de la ville de Logoualé, qui serait son village natal, et en partance pour Abidjan, après un séjour de repos de deux semaines. A son arrivée au corridor, son véhicule a été arrêté par la police anti-drogue pour un contrôle de routine, mais pour ne pas passer trop de temps au contrôle, le pasteur qui était en compagnie de son mécanicien-chauffeur, descend du véhicule et se dirige vers les policiers, se présentant à eux en tant qu’adjudant-major garde pénitentiaire.

Les policiers très futés, lui demandent son matricule, ce qu’il ne parvient pas à articuler avec promptitude. Mais pour fonder ses propos, il sort de sa poche une carte professionnelle des services pénitentiaires en bonne et due forme. Les policiers, à partir de cet instant, décident de procéder à une fouille systématique de son véhicule. Ils y découvrent tout un arsenal composé d’un pistolet à 32 coups, un fusil calibre 12 à canon scié, plus de 150 munitions, ainsi que 11 téléphones portables, un Talky Walky de dotation policière, un complet tenue militaire, une paire de ranger, une carte professionnelle de pasteur et la somme de 1,160 million de FCFA.

Mis aux arrêts en même temps que son chauffeur-mécanicien, ils ont été conduits devant le parquet du tribunal de Guiglo. Lors des enquêtes du parquet, sur dénonciation du pasteur, une troisième personne sera arrêtée, considérée comme celui qui lui aurait vendu l’une des deux armes à feu et fourni les munitions.

A la barre, le pasteur a reconnu détenir illégalement les armes et usurper d’une fausse identité, ne reconnaissant pas appartenir à un quelconque groupe de malfaiteurs. Il a indiqué détenir les armes pour sa propre protection, et affirmé que les tenues militaires étaient destinées à faire des dons à sa famille pour les travaux champêtres. Ses deux co-accusés ont été relaxés pour manque suffisant de preuves les associant au pasteur dans le cadre de faits de détention illégale d’armes à feu, de faux et usage de faux et d’usurpation de titre.

nk