Alors que l’opération française « Barkhane » se retire, les soldats maliens, forts de l’appui militaire de la Russie, se montrent plus offensifs dans le centre et le sud du pays.

« Huit terroristes neutralisés, trois bases démantelées, sept suspects arrêtés, trois engins explosifs improvisés détruits, deux AK-47, 45 téléphones, trois détonateurs récupérés… » Comme chaque semaine, mardi 1er mars, l’état-major de l’armée malienne a dressé le bilan des opérations menées par ses soldats dans le centre du pays entre le 24 et le 28 février. « Les FAMa [Forces armées maliennes] continuent de consolider les acquis opérationnels face à des terroristes de plus en plus fébriles. La peur a changé de camp, l’ennemi est en fuite vers les frontières ou en dissimulation dans la population », soutient le communiqué publié sur la page Facebook des FAMa.

Depuis fin 2021, les publications gérées par la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) se sont accélérées, au point de devenir quasi quotidiennes. Victoires militaires, opérations, actions de bienfaisance, affrontements avec un ennemi qui serait désormais dans « un rapport de forces défavorable »… Les FAMa enchaînent les communiqués pour entretenir l’idée, de plus en plus répandue au sein de la population, qu’elles sont désormais capables de prendre le dessus sur l’ennemi, au moment où Paris, après neuf années d’une guerre lasse contre les djihadistes, amorce son retrait militaire.

Narcisse KONAN