C‘est ce que redoutent les enfants de l’ancien président zimbabwéen, décédé en septembre 2019. Trois de ses fils contestent devant la justice le verdict rendu par un chef traditionnel le mois dernier. Celui-ci ordonne l’exhumation du corps de Robert Mugabe qui avait été enterré dans son village natal, car il estime que le lieu de sépulture n’est pas conforme aux coutumes.

Trois fils de l’ancien dictateur ont rendez-vous devant la justice, le 29 juin. Ils font appel du jugement rendu par un chef traditionnel. Il ordonne que la dépouille de Robert Mugabe soit exhumée puis enterrée au cimetière des Héros de la nation (National Heroes Acre) à Harare, avant le 1er juillet. De son côté, Grace Mugabe, l’ancienne première dame, écope d’une amende de cinq vaches et d’une chèvre pour avoir violé les coutumes en matière d’enterrement. Son tort : avoir inhumé son mari dans son village natal, selon son souhait, se défend la famille.

Dès la mort de Mugabe le 6 septembre 2019, la question de sa sépulture fait l’objet d’un bras de fer. L’entourage du président Emmerson Mnangagwa s’oppose à l’inhumation de Mugabe dans son village. Trop loin peut-être du roman national que raconte le cimetière des Héros de la nation, monument à la gloire de combattants de la révolution.

Redoutant que l’on maltraite sa dépouille, Robert Mugabe avait formulé une dernière volonté : être mis sous terre dans un cercueil supposé inviolable.